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vendredi 2 novembre 2018

Comment créer un héritage familial missionnel et multigénérationnel (16)


6. La clé de l'individualité
En tant que parents, nous ne sommes pas appelés à dicter le chemin que nos enfants doivent prendre, mais à les aider à connaître Dieu et à suivre son plan pour leur vie. Pour ce faire, il faut identifier les dons uniques et les appels que Dieu a placés en l'enfant. Une fois identifiés, nous sommes appelés à encourager intentionnellement et à attiser les flammes de ces dons et de ces appels. « ... gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d'abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j'en suis persuadé, habite aussi en toi. C'est pourquoi je t'exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de mes mains. Car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse. »[1]
Nous ne devrions pas essayer de vivre notre vie à travers nos enfants ni de nous désengager, avec une attitude « inch Allah ». Dieu nous a appelés à être intentionnels. Nous devons littéralement former ou diriger notre enfant dans la voie individuelle et unique qu'il devrait emprunter.[2]
Pas concret : Alors que vos enfants grandissent, demandez à Dieu de vous donner son regard sur eux. Quand vous les voyez commencer à montrer leurs dons, attisez ces flammes. Permettez-leur de grandir et de prendre de l’envergure dans ce domaine. Ne restez pas coincé dans une direction. Les jeunes ont besoin d'avoir beaucoup d'expériences, alors ne vous précipitez pas.
Dites-leur combien Dieu les a créés uniques et montrez-leur comment leurs dons, leur personnalité et leurs talents peuvent être utilisés pour le royaume de Dieu. Ne vous enfermez pas dans une mentalité de ministère traditionnelle. Donnez-leur l'exemple et aidez-les à simplement entendre la voix de Dieu et à obéir à ses directives pour leur vie. C'est ainsi que Jésus fonctionne avec nous, il ne contraint ni ne manipule jamais.

7. La clé du souvenir
Dans le livre Great Souls, Six Who Changed The Century, l'auteur David Aikman, cite Ely Wiesel, survivant de l'Holocauste : « Mon but est toujours le même : invoquer le passé comme un bouclier pour l'avenir, pour montrer le monde invisible d'hier et, à travers lui, peut-être sur lui, ériger un monde moral où les hommes ne sont pas des victimes et où les enfants ne meurent jamais de faim et ne fuient jamais dans la peur. »[3] Comme le souligne Aikman, la grandeur de Wiesel se trouve dans la vertu du souvenir. Wiesel est l’auteur de plus de quarante livres, dont le plus connu est Night, ses mémoires qui décrivent ses expériences pendant l'Holocauste et son emprisonnement dans plusieurs camps de concentration.[4]
Dans le cas de Wiesel, il utilise le souvenir des horreurs de la méchanceté nazie comme un garde-fou pour ne pas répéter ce genre d'atrocités aujourd'hui. De la même manière, en racontant dans nos familles les histoires de provision divine, d'instruction, de protection et de victoires passées, nous créons des garde-fous pour protéger notre famille de la dérive de sa mission initiale et ériger un héritage familial missionnel de service envers Dieu et envers notre prochain.
Pas concret : Avoir l'intention délibérée d'organiser des moments en famille pour la conversation et la célébration qui rassemblent plusieurs générations. Cela ne doit pas seulement être fait avec votre famille biologique, mais aussi avec votre famille missionnaire élargie. Donnez l'opportunité aux tantes, oncles et grands-parents spirituels de partager avec vos enfants et de témoigner de la grandeur et de la bonté de Dieu. Ces moments de partage créent une identité familiale et une affinité avec ceux qui qui nous ont précédés, et avec ceux qui porteront l'ADN spirituel de la famille dans le futur.

Conclusion
« Comment créer au mieux des héritages familiaux missionnels multigénérationnels » traite de la façon dont nous avons, en tant que parents missionnaires, transmis le cœur et les valeurs missionnelles de Dieu à nos enfants, petits-enfants et ainsi de suite. Dans un message exhortant Jeunesse en mission à rester fidèle à sa mission initiale, Darlene Cunningham, a défini un aspect non négociable de JEM : « L'alliance des vagues, des jeunes gens de toutes les nations, allant dans toutes les nations, faisant des choses nouvelles. Nous accueillons les jeunes et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les équiper et les libérer dans leur destinée en Dieu. »[5]
Quand on y pense, c'est l'appel de tout parent chrétien, en particulier de ceux qui comprennent le cœur missionnel de Dieu. Les parents sont appelés à devenir les champions de leurs enfants et à faire tout ce qu'ils peuvent pour les équiper et les libérer dans leur destinée en Dieu.
Nous ne pouvons pas rester passifs à ce sujet, mais nous devons être intentionnels lorsque nous encourageons nos enfants et nos petits-enfants dans leur destinée en Dieu. Il nous a appelés pour éduquer des enfants qui le suivront de tout leur cœur. Il nous a appelés à susciter une génération qui va changer le monde.
Comme le dit le Psalmiste : « Voici, des fils sont un héritage de l'Éternel, le fruit des entrailles est une récompense. Comme les flèches dans la main d'un guerrier, ainsi sont les fils de la jeunesse. Heureux l'homme qui en a rempli son carquois! Ils ne seront pas confus, quand ils parleront avec des ennemis à la porte. »[6]
Si notre but n’est que de ne survivre à la parentalité, ou juste que nos enfants ne s’en sortent pas trop mal, nous ratons la cible. Si nous visons bas, nous toucherons bas. Dieu nous appelle à viser plus haut. Nos enfants ne sont pas un boulet, ce que le monde essaie parfois de nous faire croire. Ils sont des cadeaux que Dieu nous a donnés. Ce sont des dons qui nous sont confiés pour que nous les aimions, les servions, les formions et les envoyions comme des flèches dans la destinée que Dieu leur a préparée.


[1] 2 Timothée 1:5-7.
[2] Proverbes 22:6 (paraphrase).
[3] David Aikman, Great Souls: Six Who Changed a Century, Réimpression (Lanham, MD: Lexington Books, 2002), p. 309.
[4] Elie Wiesel, Night, traduit par Marion Wiesel, edition révisée (New York, NY: Hill and Wang, 2006).
[5] Cunningham, « YWAM Mission True, » cours.
[6] Psaume 127:3-5.

lundi 29 octobre 2018

Comment créer un héritage familial missionnel et multigénérationnel (15)


3. La clé de l'inclusion

Je ne saurais trop insister sur l'importance que les candidats interviewés ont accordée à ce point.

Vous devez voir votre famille comme une équipe, et servir ensemble en équipe.

« Votre famille est une équipe puissante qui peut accomplir toutes sortes d'exploits pour Dieu. Je suis convaincu que c'est l'un des plus grands plans de l'ennemi que d’amener la famille à vivre sous le même toit tout en étant totalement indépendants et déconnectés les uns des autres – le genre de famille où tout le monde fait ses propres choses. Au lieu de cela, la culture familiale idéale est celle dans laquelle la famille a certains rêves et objectifs communs que l'on atteint en travaillant ensemble. »[1]

La famille Lambert est un bel exemple de travail d'équipe. Leurs trois filles adultes sont dans le ministère avec eux. Lors d'une entrevue individuelle, le père Sean, la mère Janet et leur fille Tiffany, a dit des choses comme : « Nous avons toujours vu nos enfants comme faisant partie de l'équipe. »[2] « Par nécessité, ils ont tout fait avec nous... »[3] « Nous faisions toujours des voyages missionnaires ensemble. Le fait de faire partie de ce ministère a façonné ce que je suis aujourd'hui. »[4] Sean et Janet accordent le mérite d'avoir donné naissance à leur incroyable ministère Homes of Hope à leur fille Andrea. « ...Ma fille de trois ans et demi, je lui reconnais le mérite d'avoir lancé le mouvement Homes of Hope, qui a bâti aujourd’hui plus de cinq mille maisons, parce que je l’ai juste emmenée avec moi voir la toute première construction de maison et qu'elle m'a inspiré à construire la deuxième. »[5]

Cela ne signifie pas que vous ne faites que des activités amusantes ensemble. Vous n'avez pas besoin d'exposer vos enfants aux dures réalités de la vie, mais s'ils font partie de l'équipe, selon leur âge, vous devez les inclure dans les défis de la vie réelle. Parlant de l'éducation de nos enfants sur le champ missionnaire, Darlene Cunningham a exprimé : « Toute la famille est appelée et nous ne devons pas toujours mettre nos enfants à l'abri des sacrifices et des difficultés liées au fait de suivre Dieu. »[6] Vivre et servir en équipe exige que nous traversions des épreuves ensemble.

Pas concret : Comment voyez-vous vos enfants ? Sont-ils des membres importants de votre équipe ou sont-ils un inconvénient ? Vérifiez votre attitude à ce sujet. Dans la mesure du possible, incluez-les dans le fonctionnement quotidien du ministère. Lorsqu'on lui a demandé comment sa famille avait influencé sa décision d’entrer dans le ministère, mon fils David a répondu :

Nous avons été inclus dans presque tous les éléments de la vie du ministère. Qu’il s'agisse de travaux pratiques, d’aider dans les tâches, de participer à des réunions, de temps de louange, de conférences, d’évangélisation ou de traduction pour les équipes. Nous étions également autorisés à partager ce que le Seigneur nous disait pendant les temps d'intercession, d’écouter le Seigneur et de participer avec la prise de décision pour discerner les pas qu'il nous a disait de faire. Cela nous a permis d’avoir un sentiment d'appropriation et d'appartenance dans le ministère. Par conséquent, nous nous sommes sentis accueillis, valorisés et en confiance.[7]

En tant que parents, nous devons trouver un moyen pour que cela se produise. Communiquer, communiquer et communiquer pourquoi vous, en tant que famille, faites ce que vous faites. Parlez et priez ensemble au sujet des victoires et des défis. Quand j'ai demandé à notre fille Lydia ce qu'elle pensait être la clé, elle a répondu : « La communication, toujours communiquer à vos enfants la raison de ce que vous faites, pourquoi vous le faites, l'importance de tout cela et pourquoi vous les impliquez dans tout ce que vous pouvez. »[8]



4. La clé de la prière

En tant que chrétiens, nous connaissons tous l'importance de la prière. Nous pouvons même avoir des temps de prière spécifiques, mais ce que Dieu cherche, c'est une vraie relation. Dans 1 Thessaloniciens 5:16-18, nous voyons que le désir de Dieu est d'avoir une relation constante avec nous. « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Soyez reconnaissants en toutes circonstances, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ. » Essentiellement, ce que Dieu dit, c'est que je veux être en relation avec vous en tout temps. Comment est votre attitude de cœur et votre communication avec Dieu ? Qu'est-ce que votre vie démontre dans ce domaine ?

Pas concret : Nous devons vivre cette véritable relation et communication avec Dieu « 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ». Nos enfants ont besoin de nous voir prier pour eux, pour les autres, pour les nations et simplement passer du temps avec Dieu. Dans la mesure du possible, faites-les participer avec vous à la prière. Incluez-les dans la reconnaissance envers Dieu pour les bénédictions, les victoires et le salut qu'il leur a donnés ainsi qu'à la famille. Invitez-les à se joindre à vous pour intercéder auprès de Dieu pour les besoins des autres et qu'ils le prient pour la nourriture, la santé et tout autre besoin que vous pourriez avoir en tant que famille ou ministère. Intercédez pour les dirigeants, les nations, les groupes ethniques, les missionnaires, les pauvres, etc. Apprenez-leur à entendre la voix de Dieu et à obéir à ce qu'il leur demande de faire. Cela leur permettra de ne plus se concentrer sur eux-mêmes, mais sur Dieu et sur les autres.



5. La clé de la démonstration

Jésus a prêché par l'exemple. Alors que Jésus marchait, mangeait, riait, enseignait et servait avec ses disciples, il a vécu et modélisé les valeurs du Ciel, créant une culture du royaume. Jésus a pratiqué le modèle (faire d'abord, puis enseigner). Laura Beth Jones, dans le livre Master Leaders dit : « La culture est un mode de pratique socialement transmissible. Il ne s'agit pas de ce qui est écrit. Les manuels de règlements et de procédures ne servent à rien. Les leaders doivent modéliser la culture au jour le jour, ou elle ne s'enracinera jamais. »[9]

Comme Jésus, cette transmission des valeurs de Dieu et de son cœur missionnaire ne peut se faire qu’en vivant sa vie avec ses enfants. Paul Abel, implanteur d'églises de deuxième génération au Brésil, le dit bien : « Le christianisme est un style de vie. Être missionnaire n'est pas un travail, c'est ce que nous sommes. Aimer Dieu et Sa Parole en premier lieu. Aimer la famille et lui donner une attention et un amour particuliers, en les encourageant et en s’y investissant. Faire sentir aux enfants qu'ils sont un élément important du ministère. Ne pas être égoïste, mais partager ce que nous avons et qui nous sommes avec les autres. » Je ne pourrais pas être plus d'accord, c’est la démonstration d'une vie chrétienne authentique dans tout ce que nous faisons en tant que parents et qui créera une culture missionnelle familiale.

Quand on a demandé à mon fils David pourquoi il avait décidé d'entrer dans le ministère, il a dit : « L'appel du Seigneur était là dès mon plus jeune âge. C'est arrivé parce que j'étais dans un environnement qui permettait même d'entendre le Seigneur dans cette région, d'être ouvert à Dieu dans cette région, et j’ai été encouragé à écouter Dieu dans cette région. J'ai donc reçu un appel distinct à la mission depuis mon enfance. »[10]

Pas concret : Pour moi, la prière a toujours été un moment très privé et intime avec Dieu. Quand je priais et qu'un de mes enfants entrait dans la pièce, j'agissais rapidement comme si je faisais autre chose, mais Dieu m'a repris. J'ai senti Dieu me dire : « Comment tes enfants vont-ils apprendre à prier à moins que tu ne leur montres un exemple à suivre ?

En tant que parents, vous êtes des leaders et vos disciples les plus importants sont vos enfants. Tout ce qui entoure vos enfants rivalise pour obtenir leur attention et leur temps. Ils sont constamment bombardés par les valeurs et les désirs du monde. Vous ne pouvez pas vous permettre de laisser les médias ou d'autres créer les valeurs et la culture de vos enfants. Vous devez mener la danse. Soyez intentionnel, ils ont besoin de vous voir démontrer quotidiennement les valeurs et le royaume de Dieu. Dans la mesure du possible, incluez vos enfants dans tout ce que vous faites, pas seulement dans les événements, et pas seulement le travail, mais dans tout. Cela leur permettra de vous voir prier, servir, adorer, vous amuser, pleurer et gérer les difficultés avec Dieu. Alors que vous vivez votre vie ensemble, recherchez ces moments enseignables. C'est ainsi que Jésus faisait des disciples ; il a conduit par l’exemple. Cela prend du temps et demande du travail, mais les résultats en valent la peine.



[1] Shupe, p. 169.

[2] Sean Lambert, interview.

[3] Janet Lambert, 3ème génération missionnaire sur quatre, directeur du campus de JEM San Diego Baja, Campus de San Antonio del Mar, interview par l’auteur, 13 juin 2015, Port YWAM, Kona Hawaii.

[4] Tiffany Lambert, 4ème génération missionnaire sur quatre, Membre du personnel de l’Ecole de Formation de Disciples, Université des Nations de Kona, Hawaii, interview par l’auteur, 13 juin 2015, Port YWAM, Kona Hawaii.

[5] Sean Lambert, interview.

[6] Darlene Cunningham, "YWAM Mission True," (Cours, ExecMAL, Module 3, University des Nations, San Antonio del Mar, Mexique, 21 février 2015).

[7] David Tracy, 5ème génération missionnaire sur cinq, directeur de JEM Panama City, Panama, interview par l’auteur, 22 juin 2015, JEM Panama City.

[8] Lydia Tracy, 5ème génération missionnaire sur cinq, étudiante à Regent University, interview par l’auteur, le 16 mai 2015, Regent University, Virginia Beach, VA.

[9] George Barna, Master Leaders, (Carol Stream, IL: Barna Books, impression de Tyndale Publishers,
2009), p. 51.


[10] David Tracy, interview.

jeudi 25 octobre 2018

Comment créer un héritage familial missionnel et multigénérationnel (14)

Les sept clés du Royaume


Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera étant lié dans les cieux, et ce que tu libéreras sur la terre sera étant libéré dans les cieux.[1]

J'aime la façon dont le Nouveau Testament araméen en langage clair et simple utilise le mot « libérer » plutôt que l'ancien mot anglais « délier ». Évidemment, ce passage s'applique à l'église, mais parents, vous devez savoir que si vous êtes disciple de Jésus, vous êtes l'Église. Dieu vous a donné les clés de son royaume. Il vous a donné les clés pour fermer la porte à l'ennemi, et pour ouvrir la porte et libérer votre enfant dans les appels du royaume de Dieu au salut, au discipulat et à la vocation. A ce stade, examinons et expliquons plus en détail les sept clés.



1. La clé de l'authenticité

C'était peut-être la clé la plus claire donnée par les personnes interrogées dans le cadre de l'enquête. Être authentique ou être vrai, comme l’expriment certains jeunes, était plus important que les imperfections relevées chez leurs parents ou d'autres leaders chrétiens. Nathaniel, notre deuxième fils, a été pasteur de jeunesse pendant plusieurs années dans une église du Wisconsin. Tout en donnant un message un dimanche, il a partagé une partie de son témoignage comme illustration. Cela a été enregistré et un membre de l'église nous en a envoyé une copie.

Nathaniel a dit que jeune adolescent, même s'il avait grandi dans une église et dans la mission, il n'était pas sûr du christianisme ou de l'existence de Dieu. Il a poursuivi en expliquant qu'il s'est retrouvé dans un dilemme. Il savait que son père, sa mère et son frère David n'étaient pas des menteurs, qu’ils connaissaient Dieu et que Dieu leur parlait. En se basant sur l'authenticité qu'il a vue, il a raisonné que Dieu devait vraiment exister. C'est lors de cette prise de conscience qu'il a donné sa vie à Jésus.

Comme Dawson l'exprime à juste titre, « la poursuite de Dieu avec intensité est contagieuse. Lorsque les enfants voient que nous sommes vraiment insatisfaits d’une vie ordinaire, cela devient une forte motivation pour marcher sur nos pas. »[2] Alors que les adultes ont tendance à porter un masque, les enfants et les jeunes sont très intuitif et détectent rapidement un manque d'authenticité et d'incohérence chez les autres.

Pas concret : Les mamans et les papas doivent permettre au Saint-Esprit d'examiner leur vie, et d'identifier toute hypocrisie qui pourrait s'y trouver. Demandez-vous si vous êtes la même personne dans le ministère qu’à la maison. Ne faites pas semblant et ne justifiez pas; si vous suivez Dieu de tout votre cœur, aussi imparfait que vous soyez, en général, vos enfants vous suivront.



2. La clé de la positivité

Êtes-vous attiré par les gens qui se plaignent des critiques ? Non, qui le serait ? Vos enfants ne sont pas différents. Ce que vous exprimez, ce que vous communiquez à propos de Dieu et du ministère a une influence puissante sur vos enfants. Les relations se construisent toujours sur la confiance. Si vous êtes critique, non seulement vous ébranlez la confiance de vos enfants, mais vous ébranlez aussi leur confiance dans leur relation avec Dieu.

S'exprimant sur les résultats futurs de l'éducation de nos enfants, l'auteure Olivia Shupe dit : « La confiance que vous voulez avoir quand ils seront plus vieux est établie quand ils sont jeunes. Les enfants chercheront à ressembler à la personne qui les attire le plus. Si nos vies sont attractives pour nos enfants, nous n'aurons probablement jamais d'enfant rebelle... »[3] Votre foi et votre style de vie missionnaire sont-ils attrayants ? Est-ce que vous voudriez vous suivre ? Comme l'exhorte Abie Jewell,

Soyez positif ! L'une des choses les plus faciles à faire est d'être négatif. C'est comme respirer l'air. Ça sort de nous, c'est tout. Il faut beaucoup de caractère pour être positif. Vous n’avez AUCUNE idée de l'impact qu'un comportement positif sur le terrain missionnaire peut avoir sur la vision de vos enfants du champ de mission et d'autres choses dans la vie. En grandissant, j'ai vu beaucoup d'épreuves et des problèmes sur ma route. Mais si je suis honnête, mes parents ont toujours été positifs. Cela ne veut pas dire que les problèmes n'étaient pas réels. Ça voulait juste dire que mes parents étaient positifs dans toutes les situations.[4]


Pas concret : C'est vrai, il y a des difficultés dans le ministère et dans la mission. Il y a un temps et un endroit appropriés pour parler à quelqu'un de vos difficultés, mais murmurer et se plaindre à ses enfants ou devant eux n'est jamais la solution. Chercher conseil auprès de leaders chrétiens matures qui peuvent vous aider à avoir une perspective et un équilibre appropriés dans votre vie.

Si vous vous apitoyez sur votre sort, repentez-vous. L'apitoiement sur soi est un péché. Dieu vous a donné l'immense privilège de servir avec lui dans son royaume. La vie est dure, oui, mais par rapport à l'éternité, ce n'est qu'un moment.

Priez comme David : « Que ma prière soit devant ta face comme l'encens, et l'élévation de mes mains comme l'offrande du soir! Éternel, mets une garde à ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres! N'entraîne pas mon cœur à des choses mauvaises, à des actions coupables avec les hommes qui font le mal. »[5] Lorsque nous sommes critiques, nous dérivons vers le mal. Pardonnez ceux qui vous ont fait du tort. Quand une personne laisse l'amertume s'enraciner dans son cœur, elle va se développer et jaillir de sa bouche.

Les mots et les attitudes sont puissants, que votre parole glorifie Dieu et apporte la vie à l'auditeur. N'oubliez pas que vos enfants vous écoutent.



[1] Matthieu 16:19. Rev David Bauscher, The Original Aramaic New Testament in Plain English, 2ème édition, (Cambridge,N.Y.: Lulu Publishing, 2008).

[2] Dawson, Emplacement Kindle, pp. 64-66

[3] Shupe, p. 3.

[4] Jewell, “Parenting Missionary Kids from the Missionary Kid’s Point of View."


[5] Psaume 141:2-4.

mardi 23 octobre 2018

Comment créer un héritage familial missionnel et multigénérationnel (13)


Créer avec Dieu
Dans cette section, je veux nouer la gerbe. Nous avons déjà identifié le problème. Dans beaucoup de familles dans le ministère, la plénitude du cœur missionnaire de Dieu n'est pas transmise aux enfants. Certaines familles sont-elles prédestinées à l'héritage ? Est-ce simplement le destin, ou y a-t-il des clés applicables que nous pouvons utiliser pour fermer et ouvrir des portes pour nos enfants et pour les générations futures ? Dans la section « Le point de vue de Dieu », il était clair, d'après les Écritures, que l'intention et le plan de Dieu de la Genèse à l'Apocalypse est que les parents transmettent son cœur, ses valeurs et ses principes de génération en génération.
Nous avons examiné les divers écrits et recherches qui ont été faits sur les EM, les EP et les instructions sur la façon d’éduquer des enfants qui changent le monde. Nous avons également acquis une grande sagesse sur la façon de rester fidèles à la mission dans nos familles. En plus de cela, nous avons l'étude empirique et le sondage qui nous a aidés à identifier sept facteurs familiaux clés qui ont influencé d'autres enfants vers la foi chrétienne et vers un appel missionnaire. Maintenant, nous allons examiner de plus près la foi chrétienne et l'appel missionnaire.

Encourager l'appel du Royaume de Dieu chez vos enfants
Comme nous l'avons mentionné dans la revue de la littérature, John Henry nous explique que chaque être humain a trois appels progressifs de Dieu : le salut, le discipulat et la vocation.[1] Les parents ont été délégués par Dieu pour gérer et encourager ces trois appels chez leurs enfants.

1. Nous sommes appelés au salut. Nous sommes appelés au Roi.
Le salut n'est pas un appel réservé à quelques privilégiés, mais il s’adresse à toute l'humanité. C'est un appel de Jésus le roi à être avec lui.
J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.[2]
Je pense que la plupart des parents chrétiens comprennent ce point et sont assez proactifs pour encourager leurs enfants à prendre une décision de foi en Christ.

2. Nous sommes appelés à être disciples. Nous sommes appelés à être comme le Roi.
Non seulement nous sommes appelés à être avec le Roi, mais nous sommes appelés à être comme le Roi. J'ai l'impression que la majorité des parents chrétiens s'efforcent d'enseigner leurs enfants et de s’assurer qu’ils soient formés afin de développer le caractère de Christ. Bien qu'il ne soit pas faux de déléguer une partie de cette responsabilité à d’autres ou à un programme d'église, nous devons nous rappeler que Dieu a confié aux parents la responsabilité première de former et de discipuler leurs enfants. Il n'y a pas de substitut au fait que vos enfants vous voient vivre une relation authentique et vibrante avec Dieu.

3. Nous sommes appelés à la vocation. Nous sommes appelés à travailler avec le Roi.
C'est dans ce domaine que je crois que beaucoup de parents, et la plupart des chrétiens manquent leur vocation. Jésus le Roi ne désire pas seulement que nous soyons avec lui et que nous l'imitions, il désire que nous travaillions avec lui dans son royaume. Après tout, il est le roi de quelque chose. Il a un royaume. Jésus a enseigné à ses disciples à prier, « ...que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »[3]
Son désir est que nous soyons actifs dans son royaume ici sur terre. Comme le définit Henry, « La vocation est notre appel unique, l'appel à servir au-delà de nos tâches quotidiennes. La vocation est plus que le discipulat. La vocation est plus profonde et plus large que la carrière. La vocation est notre réponse très personnelle à la voix de Dieu. La vocation est notre œuvre de vie, notre don particulier d'adoration, qui est la somme de tous nos dons, talents et capacités pour servir le dessein de Dieu dans notre génération. »[4]
Les Écritures ne disent-elles pas : « Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre; et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas »[5] ? Beaucoup de parents commettent l'erreur de ne croire que ce passage ne s'applique qu’au salut, mais à la lumière d'autres versets et de la responsabilité que Dieu nous a été confiée en tant que parents, il y a beaucoup plus est d’implications dans ce verset.
Il est de la responsabilité des parents de chercher Dieu à la fois pour et avec leurs enfants en ce qui concerne la vocation unique qu'il a pour eux dans son royaume. Nous devons les faciliter et les encourager dans leur vocation unique dans le royaume. J'y reviendrai plus en détail lorsque nous discuterons de la clé l'individualité.


[1] Henry, p. 184.
[2] 1 Timothée 2:1-4 (emphase de moi).
[3] Matthieu 6:10.
[4] Henry, p. 184.
[5] Proverbes 22:6.

dimanche 21 octobre 2018

Comment créer un héritage familial missionnel et multigénérationnel (12)


5. La démonstration : Les enfants servaient avec leurs parents sur une base régulière. Dans ce contexte, ils étaient témoins de la démonstration du cœur missionnaire de Dieu dans la vie de leurs parents. Les enfants recevaient un enseignement, voyaient et participaient à l'hospitalité et à la générosité envers les autres.
Parlant de l'influence de ses parents, Mary Jane Smith, missionnaire de YWAM Ships, a dit : « On m’a enseigné dès mon plus jeune âge à servir. Mon père a toujours eu un cœur de serviteur. Ils m’ont toujours montré l’exemple d'atteindre les nécessiteux et d'avoir un foyer et un cœur ouvert. » Elle a poursuivi en disant qu'elle se souvenait quand elle était petite de ses parents qui ouvraient leur maison à des étrangers. « L'hospitalité a joué un grand rôle dans notre maison. »[1]
Darlene Cunningham, parlant de l'exemple de ses parents et de leur façon de l’inclure dans l'hospitalité et la générosité, a partagé cette précieuse leçon :
J'ai grandi avec des parents qui aimaient Dieu. Mon père aimait la mission. Il travaillait pour que le budget de l'église soit en grande partie consacré à la mission. Quand je n'étais qu’une petite fille, j’avais peut-être six ou sept ans, une famille missionnaire est venue chez nous. Ils se rendaient en Afrique et ils avaient une fille du même âge que moi et ma mère m'a encouragée à donner ma collection de disques à leur fille. J'ai parcouru mes disques, j'ai choisi ceux que j’écoutais le moins et je suis allée les lui donner ; ma mère est revenue vers moi, parce qu'elle savait ceux que j'aimais le plus, et elle m’a dit : « Ne penses-tu pas que si tu aimes ceux-ci le plus, il se pourrait que ce soient aussi ses préférés ? » C'était énorme pour moi. Je m'en souviens très bien, parce que je ne voulais pas renoncer à mes disques préférés, mais je l'ai fait et cette joie de donner a démarré dans ma vie.[2]

6. L’individualité : Les enfants n'ont pas été poussés à s'engager dans une carrière missionnaire ou ministérielle comme leurs parents, mais ils ont été encouragés à chercher Dieu et à suivre ses directives pour leur vie.
Matthew David Abel, un EM né et élevé au Brésil, avait ceci à dire :
Pour papa, il s'agit d'aimer et d'aider les gens. Mon Père est l’homme le plus généreux, le plus miséricordieux et le plus indulgent que je connaisse. Nous avons grandi en faisant partie de son ministère ; nous étions tous constamment impliqués. Il ne nous a jamais dit ce qu'il voulait que nous devenions, je ne sais même pas s'il avait une idée ou un rêve à ce sujet. Il a simplement prêché par l'exemple et nous a appris à faire de notre mieux. Maman et papa forment une équipe... ils ont travaillé ensemble dans des rôles très différents, faisant des choses différentes mais complémentaires dans le ministère. Ils nous communiquaient les mêmes valeurs à nous, les enfants.[3]
Shannon Curtis l'a exprimé ainsi : « Je pense qu'il est très important de ne pas mettre de pression sur l’enfant, ou quoi que ce soit d'autre, pour qu’il devienne missionnaire. En fin de compte, c'est à lui de choisir, et non à ses parents de décider pour lui. Et c'était très bien, parce que mes parents n'ont pas fait cela avec moi. »[4]

7. Le souvenir : Il y avait régulièrement des moments de partage des victoires de la famille dans le ministère, la foi, des témoignages et des histoires de ce que Dieu avait fait dans et à travers la famille. Les enfants étaient inclus dans ces moments d'action de grâces et de célébration de ce que Dieu faisait et avait fait.
Le témoignage de la missionnaire Elaine Orozco non seulement corrobore ce point, mais le rôle clé de l’attitude de la mère mentionnée au point 2 est également souligné dans son témoignage. Elaine a grandi dans la jungle du Costa Rica, où ses parents étaient missionnaires mennonites.
Je dirais que j'ai reçu un énorme héritage de ma mère parce que lorsque mon papa partait en voyage, je ne l'ai jamais entendue se plaindre, ce n'était pas le truc de dire : « Oh ! Je suis coincée dans la jungle et mon mari est parti pour deux semaines, » nous avions le sentiment de faire partie de son voyage, même si nous restions à la maison, et quand papa rentrait, c'était évidemment un jour heureux, mais nous nous réunissions en famille pour entendre parler du voyage, pour écouter les histoires et, dans ce sens, ils ont jeté les bases pour que je puisse dire que le ministère est une bonne chose, que tu peux aussi avoir une famille en ayant un ministère.[5]
Dean Lundberg a également parlé de l'importance du souvenir.
Eh bien, étant issu d'une famille d'agriculteurs, ils ont toujours travaillé dur, nous leur avons appris à toujours être gentils et attentifs aux autres. A prendre l'intérêt des autres comme tout aussi important, sinon plus important, que le leur. Et comment toujours aider les autres. L'idée aussi de les exposer à des missionnaires, en les invitant à la maison et en laissant mes enfants discuter avec ces gens, en écoutant leurs histoires et ensuite la dimension financière de donner pour la mission et pour les personnes qui sont engagées dans la mission. Jusqu'à ce jour, certains d'entre eux continuent de soutenir différents missionnaires à travers le monde.[6]

Conclusion
D'autres facteurs ont été identifiés dans les histoires individuelles, mais à l'exception de quelques-unes, les sept facteurs clés identifiés ont été exprimés par chacun des vingt-cinq des personnes interrogées :
L’authenticité, le positivité, l’inclusion, la prière, la démonstration, le souvenir et l’individualité. Comme indiqué dans l'introduction aux sept facteurs clés des résultats de l'enquête, il y a une constance de ces sept facteurs clés dans les interviews et il n'y a pas eu de différence de fréquence majeure des clés mentionnées en dehors de « l'authenticité » et de « l’inclusion » étant fondamentales pour les autres. Dans la prochaine section, nous examinerons les sept facteurs clés plus en profondeur et nous verrons comment nous pouvons les intégrer dans la famille, créant ainsi une meilleure culture missionnelle familiale.


[1] Mary Jane Smith, 3ème génération missionnaire sur quatre, membre du personnel de YWAM Ships, interviewé par l’auteur, le 8 juin 2015, Port YWAM, Kona, Hawaii (emphase de moi).
[2] Darlene Cunningham, interview (emphase de moi).
[3] Matthew David Abel, 3ème génération missionnaire sur trois, ALFC World Missions, interview écrit par l’auteur, réponse envoyée le 22 mai 2015 (emphase de moi).
[4] Shannon Curtis, 3ème génération missionnaire, membre du personnel de YWAM SHips, interview par l’auteur, le 8 juin 2015, Port YWAM, Kona, Hawaii, enregistrement (emphase de moi).
[5] Elaine Ozorco, 2ème génération missionnaire sur trois, Homes of Hope, Jeunesse en Mission, Chepo, Panama, interview par l’auteur, le 8 avril 2015, Santa Clara, Panama, enregistrement (emphase de moi).
[6] Dean Lundberg, interview (emphase de moi).

vendredi 12 octobre 2018

Comment créer un héritage familial missionnel et multigénérationnel (11)



3. La prière : La prière jouait un rôle régulier dans la famille, tant la prière pour les enfants que la prière des enfants avec les parents et d’autres membres de l'équipe pour la famille, le ministère, l’œuvre et l'appel.
Bien que beaucoup aient mentionné la prière dans leurs interviews, je crois que David Hamilton a le mieux formulé l'importance de chercher Dieu.
L'inclusion, et cela commence d'abord par prier et prendre des décisions ensemble. Je n'ai jamais accepté une invitation pour un voyage missionnaire ou d’enseignement sans consulter Christine et Joël et leur dire : « Prions ensemble. » Nous cherchions Dieu, nous leur enseignions les principes de l'écoute de la voix de Dieu et ainsi, quand nous étions envoyés en voyages missionnaires et séparés de la famille, cela faisait partie de notre vie. Donc, l'inclusion, la prière commune, et vous savez, quand vous faites cela, vous tissez intentionnellement le ministère et le plaisir, le travail et les vacances. ...  Certaines personnes disent Dieu d'abord, puis la famille, puis le ministère, mais je ne vois cela nulle part dans la Bible. Il est dit, Dieu d’abord, point. Et parfois nous faisons des sacrifices en tant que famille pour faire avancer le ministère, mais nous devons le faire en tant que famille et pas seulement en tant que père ou mère tous seuls. Et d’autres fois vous dites non à certaines opportunités de ministère parce que Dieu dit : « Maintenant, concentrez-vous sur la famille. » La clé est d’écouter Dieu et de lui obéir, il est le seul absolu et ensuite la famille et le ministère fonctionnent ensemble. D'une certaine façon, la perspective de beaucoup est qu'ils sont opposés l’un à l’autre, qu’il y a une dichotomie, mais Dieu nous a appelés à la famille, Dieu nous a appelés au ministère, Dieu n'est pas confus donc, les deux fonctionnent bien dans sa pensée, cela doit fonctionner bien dans la nôtre si nous l’écoutons.[1]
Pat Robinson, comptable de JEM Tyler, l'a exprimé ainsi :
Quand nos enfants étaient jeunes, très jeunes, nous avions un culte familial le matin avant que mon mari ne parte au travail. Don devait être au travail à 07 h donc ils se levaient tôt, puis nous avions un moment adapté, qui était à leur niveau. Il est intéressant de souligner qu'en grandissant, ils ont commencé à avoir leur propre culte personnel. Quand notre fille s'est mariée, le pasteur leur a demandé d'écrire ce qui avait eu un impact sur leur vie et, étonnamment, c'est lors du culte familial qu'elle a commencé à prier et apprendre à connaître Dieu. Cela a eu un impact sur sa vie. Donc, il s'agit juste de transmettre ces choses à vos enfants et à quiconque avec qui vous interagissez.[2]

4. L’inclusion : Les enfants ont été inclus en tant que membres valides de l'équipe et ont été régulièrement impliqués dans le service, le ministère et les voyages missionnaires.
Quand on lui a demandé comment il a transmis un état d'esprit missionnaire à ses enfants, le directeur de JEM San Diego Baja, Sean Lambert, a déclaré ceci :
Je dois donner beaucoup de crédit à ma femme, mais j'étais avec elle dans cette approche. Je crois que c'est ce que tu vois - quand vous voyez vos enfants, que voyez-vous ? Voyez-vous un poids supplémentaire ? Voyez-vous : « Je vais faire le ministère et tu restes à la maison et tu t’occupes des enfants ou vice versa... » ?
Nous avons vu nos enfants comme faisant partie de notre équipe. Nous les avons simplement inclus dans tout. Je ne sais pas, ce n'était pas comme si on avait ce genre de « Ok... Emmenons les enfants. » Nous les avons en quelque sorte éduqués de cette façon. Je donne le crédit à ma fille de trois ans et demi d'avoir lancé le mouvement Homes of Hope, qui a maintenant bâti plus de cinq mille maisons.... Je l'ai juste emmenée avec moi sur la toute première maison construite, et elle m’a inspiré pour bâtir la deuxième.
Tous nos enfants, on les a juste inclus dans des trucs et ensuite, ils se sont sentis comme nos partenaires. Nous ne les avons jamais traités comme des poids supplémentaires.... Je pense que c'était ce      qu’on a fait de mieux, de voir, les enfants, ce qu'ils seront.
C'est probablement ce que Jésus a vu chez les disciples, il n'a pas vu ce qu'ils étaient juste à ce moment-là. Il n'a pas vu un Jean de 13-14 ans, il a vu Jean écrire tout le livre de l’Apocalypse. Il a vu ce qu’ils allaient devenir.
... Je ne pense même pas que vous puissiez le faire à un niveau tactique. C’est vraiment parce que vous aimez vos propres enfants et que vous le faites juste avec eux. C'est même ainsi que Dieu nous voit. Nous sommes des gens imparfaits, mais il aime faire des choses avec nous. Donc, c'est probablement le plus important, de faire des choses avec sa famille. Nos trois enfants sont à plein temps maintenant et je suis un peu ému rien que d'y penser, mais c’est en partie parce que nous les avons inclus. Nous les avons traités comme des personnes et des pairs.[3]
Todd Robinson, missionnaire de deuxième génération, a fait écho à ces mêmes sentiments.
Nous considérons toute notre famille comme des Jémiens, ce n'est pas seulement papa qui est à JEM ou papa et maman qui sont des Jémiens et nous, nous ne sommes que les enfants. Toute la famille, nous sommes tous des Jémiens et nous partons en mission ensemble. Nos enfants servent ici, dans le ministère, de différentes manières, certains d'entre eux ont dirigé la louange ici dans l'école de formation de disciples; et même un projet de construction a besoin de beaucoup de mains pour porter les déchets. Nous les avons encouragés à faire partie de tout cela, donc ils sont des missionnaires déjà maintenant. S’ils vont devenir des missionnaires traditionnels, ils vont devoir recevoir cela du Seigneur, mais nous ne posons pas d’attentes sur eux ; ils devront le recevoir du Seigneur.[4]
Dean Lundberg, un missionnaire de deuxième génération, avait ceci à ajouter :
Nous avons fait des voyages missionnaires ensemble. Je pense que si je repense au premier, lorsque nous avons emmené notre fils en Amérique Centrale et qu’il n’était qu’un petit blondinet de trois ou quatre ans qui aimait jouer et s’amuser, et de le voir assis au milieu de tous ces visages basanés et interagir avec eux comme s’il n’y avait aucune différence de culture, aucune barrière de langue ou autre. Ils ont appris plein de choses assez rapidement sur différents peuples et différentes manières de penser.[5]




[1] David Hamilton, interview (emphase de moi).
[2] Pat Robinson, 1ère génération missionnaire sur trois, comptable exécutive de Jeunesse en Mission Tyler, Texas, interviewée par l’auteur, le 12 janvier 2015, JEM Tyler, Texas, enregistrement (emphase de moi).
[3] Sean Lambert, 1ère génération missionnaire, sert comme président de Jeunesse en Mission Baja/San Diego, interviewé par l’auteur, le 20 janvier 2015, JEM San Antonio del Mar, Mexique, enregistrement (emphase de moi).
[4] Todd Robinson, 2ème génération missionnaire sur trois, administrateur assistant de Jeunesse en Mission Tyler, Texas, interviewé par l’auteur, le 12 janvier 2015, JEM Tyler, Texas, enregistrement (emphase de moi).
[5] Dean Lundberg, 2ème génération missionnaire sur trois, membre du conseil de leadership et formateur du personnel à Jeunesse en Mission Tyler, Texas, interviewé par l’auteur, le 12 janvier 2015, JEM Tyler, Texas, enregistrement (emphase de moi).