mercredi 7 novembre 2018

William Booth et sa vision pour les enfants et les familles (1)

Une nouvelle série d'articles tirés d'un travail de recherche de Guy pendant son master, sur William Booth, le fondateur de l'Armée du Salut, et sa vision pour les enfants et les familles. Bonne lecture!


Biographie
William Booth est né à Nottingham, en Angleterre, en 1829. Il a eu trois sœurs, une plus âgée et deux plus jeunes. Son père est décédé quand William avait treize ans et il a d’u trouver un travail très jeune pour soutenir sa famille aux côtés de sa mère. Il a appris à travailler chez un prêteur sur gages, où il rencontrait chaque jour des gens désespérés vendant leurs biens pour acheter de quoi manger. William était touché par leur sort, mais ne savait pas vraiment que faire pour les aider.  
Il commença à fréquenter une église méthodiste plutôt réveillée en comparaison à la paroisse anglicane froide et formelle dont il faisait partie. Il est devenu chrétien au cours d’une étude biblique, touché par une phrase de l’enseignant: «Une âme meurt chaque minute!» Ce soir-là, il décida que Dieu devait avoir toute la vie de William Booth.  
Deux ans plus tard, il s’est joint à un groupe de jeunes évangélistes de rue avec quelques amis. Ses talents de prédicateurs se sont rapidement développés et les habitants des bidonvilles répondaient promptement à da prédication, son style étant très pratique et terre-à-terre. Ses amis ont commencé à le considérer comme un leader.
William tenta d’emmener ces pauvres gens des bidonvilles dans l’église la plus proche le dimanche matin, mais il fut fortement repris par le pasteur et les anciens, les haillons, les odeurs et le langage coloré de ses nouveaux amis ne cadrant pas avec les bonnes gens qui les entouraient. William a donc été rapidement confronté à la question suivante: Comment non seulement apporter l’Evangile aux pauvres, mais les aider à sortir de leur pauvreté et les inclure dans un corps ecclésial pour les aider à grandir dans leur foi.
En 1849, en raison de la situation économique difficile, William dût déménager à Londres pour trouver un travail. Il voulait devenir prédicateur à plein temps, mais personne ne l’acceptait parce qu’il ne voulait pas étudier le grec et le latin. Finalement, en 1852, un homme riche proposa de le soutenir pendant quelque mois après l’avoir entendu prêché lors d’un culte un dimanche matin. Il décida de relever ce défi et de faire ce pas de foi.
A la même époque, il rencontre une merveilleuse jeune femme, Catherine Mumford, qui avait le même âge que lui, des fortes opinions et qui aimait le Seigneur passionnément. Elle savait comment défendre ses idées et croyait fermement à l’égalité entre hommes et femmes au service de Dieu. Après trois ans de fréquentation, pendant lesquels William fut invité à devenir prédicateur itinérant pour l’église méthodiste, ils se sont mariés. William prit aussi finalement conscience de son besoin d’étudier la Bible davantage pour approfondir sa prédication et il s’inscrivit dans une école biblique à Londres.  
Catherine était de santé fragile et elle tombait souvent malade. Cela ne l’empêcha pas de donner naissance au cours des années à une nombreuse tribu de huit enfants: Bramwell, Ballington, Catherine (Kate), Emma, Herbert, Marie, Evangeline et Lucy.
Catherine était également appelée à prêcher ce qui était révolutionnaire à l’époque. La place des femmes devait être à la maison avec les enfants. Mais Catherine décida de cesser de se cacher, et elle commença à partager l’Evangile depuis la chaire, avec son mari ou seule. Cela envoya une onde de choc parmi les responsables méthodistes, qui étaient déjà un peu mal à l’aise avec le «style émotionnel» de William. Il faisait de son mieux pour être un bon pasteur, mais son cœur brûlait pour les pauvres, pour les perdus et pour les gens en dehors des murs de l’église. William et Catherine devinrent prédicateurs itinérants et commencèrent à voir le réveil se manifester partout où ils se rendaient, amenant des milliers de personnes au Seigneur. Ils ont finalement dû quitter l’église méthodiste après que cette dénomination ait décidé de fermer les portes de ses églises au ministère des Booth.
En 1865, alors que William prêchait dans l’East End, un quartier de Londres, il fut tellement touché par la situation des pauvres qu’il décida d’y déménager avec sa famille et de démarrer une mission dans un théâtre. Ils l’appelèrent la Mission Chrétienne de l’Est de Londres. La distribution de soupe et de nourriture constituait une grande partie de leur appel auprès des pauvres, et la mission grandit rapidement et se développa dans toute la nation. En 1878, la mission changea de nom pour devenir l’Armée du Salut.
L’impact de l’Armée du Salut sur les pauvres était très profond, et ils utilisaient n’importe quelle idée pour attirer l’attention, de la musique bruyante sur des airs populaires à des leçons d’objet extrêmes (sortir d’un cercueil, se coucher dans la neige pendant plusieurs nuits, se déguiser en pauvres pour partager leurs vies…). William commença une école de formation pour des «cadets», des jeunes désireux de partager l’Evangile et de servir les plus pauvres. Tous ses enfants y passèrent et étaient plein d’imagination pour trouver de nouveaux moyens de rejoindre les gens. L’Armée du Salut grandissait de manière exponentielle et commençait à se multiplier en dehors de l’Angleterre, mais en même temps, elle rencontrait une opposition croissante de responsables d’églises et même de gouvernements, qui la considéraient comme une menace pour la société anglaise.
L’Armée du Salut combattit de nombreuses situations d’injustice, comme lorsqu’ils mirent en lumière tout un réseau de trafic d’êtres humains des jeunes filles depuis lâge de treize ans étaient vendues et expédiées dans différentes nations comme esclaves ou prostituées. L’implication des salutistes contribua à faire changer les lois et à amener la transformation dans la nation.
Le 4 octobre 1890, Catherine mourut après un combat de deux ans et demi contre le cancer.  
Les enfants Booth étaient devenus des leaders et des pionniers dans le mouvement. Kate se rendit à Paris, puis en Suisse; Ballington, puis Evangeline aux Etats-Unis; Emma, puis Lucy en Inde; Herbert au Canada. Mais plus tard, après la mort de Catherine, alors que Bramwell était devenu chef d’état major, il prit quelques décisions unilatérales de déplacer ses frères et sœurs et de les envoyer dans d’autres nations. Bien que les enfants Booth aient l’habitude de recevoir des ordres de leur père, ils réagirent très fortement contre le style de leadership autoritariste et insensible de Bramwell. Mais William soutint Bramwell et, en conséquence, Ballington, Kate, Herbert et leur famille démissionnèrent de l’Armée du Salut, une décision perçue comme une trahison et une défection par le général William. Et en 1893, Emma perdit la vie dans un accident de train. Même au sein de ces difficultés, l’Armée du Salut continua de grandir et de se développer dans de nombreuses nations, avec des officiers toujours prêts à s’opposer à l’injustice et à prendre de courageuses initiatives pour lutter contre la pauvreté, l’esclavage, le chômage et de nombreux problèmes sociaux. William passa quelques années à visiter le développement de l’œuvre en Amérique, en Inde, au Japon, en Australie et dans de nombreux autres pays.
En 1912, après plusieurs années de cataracte et d’opérations, il devient totalement aveugle. Il mourut la même année. On dit que William a prêché soixante mille sermons pendant sa vie et parcouru plus de huit millions de kilomètres.[1]




[1]. Résumé de Janet & Geoff Benge, William Booth: Soup, Soap and Salvation (Seattle, WA: YWAM Publishing, 2002).



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