Discipuler la prochaine génération
Ainsi, influencer et discipuler la
prochaine génération est un appel important et stratégique. Comme l’écrit Joy
Dawson,
Vous pouvez l’approcher de l’une des deux manières
suivantes – soit en endurant le calvaire, soupirant après le jour où ils seront
suffisamment grands pour pouvoir se débrouiller sans vous; soit en voyant ce
mandat comme une fantastique opportunité d’aider ces petits gamins à changer le
monde, à faire l’histoire et à façonner leur génération. La perspective fait
toute la différence. Quelqu’un doit avoir le privilège d’aider à former les
scientifiques, les médecins, les responsables de gouvernement, les leaders
spirituels nationaux et internationaux, les missionnaires, les pionniers, les
vainqueurs de prix Nobel, les brillants philosophes et auteurs dont les œuvres
façonnent la pensées de millions de personnes … et la liste continue. Pourquoi
pas vous?[1]
Joy souligne combien le discipulat des
enfants est d’abord une question d’exemple et de relation. Exemple, car «le
défi du formateur de disciples est que les petits disciples aient la plus
grande opportunité d’être fréquemment exposés aux vertus et aux faiblesses de
caractère du formateur.»[2]
Si celui-ci est réellement à l’image du Christ, le potentiel pour les petits
disciples de devenir eux-mêmes à l’image du Christ est inégalé.
Si une majeure partie de l’objectif de notre vie est
d’être soumis au Saint-Esprit pour nous rendre plus semblables à Christ, nous
devrions déterminer de ne jamais tordre le caractère de Dieu devant les enfants
que nous tentons d’influencer. Si nous le faisons, nous devrions rapidement
l’admettre, demander pardon puis expliquer ce que nous aurions du dire ou faire
à la place. «Celui qui cache
ses transgressions ne réussira pas, mais on aura compassion de celui qui les
reconnaît et les abandonne» (Proverbes 28:13). Puis nous devons
expliquer quel aspect du caractère de Dieu nous n’avons pas réussi à démontrer
et expliquer comment Dieu est vraiment.[3]
A propos de cet aspect, Jésus a dit dans Matthieu 18:6:
Mais si quelqu'un fait trébucher un seul de ces petits
qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspende à son cou une
meule de moulin et qu'on le jette au fond de la mer.
C’est un des avertissements les plus
sévères que Jésus ait jamais donné. Laissez-moi partager une expérience
personnelle ici. J’avais l’habitude de penser que Jésus parlait dans ce verset
de l’inceste, des abus ou de toutes sortes de mauvais traitements. Un jour,
j’ai demandé au Seigneur de me montrer ce qu’il voulait dire par là. «Faire
trébucher» est le mot grec skandalizo (Strong
#4624), qui peut aussi être traduit par «mettre une
pierre d’achoppement ou une entrave sur le chemin, sur laquelle un autre peut trébucher et tomber, métaph.
Offenser.»[4] Notre mot
«scandale» est dérivé de la racine grecque skandalon.
Le Seigneur m’a dit: «Guy, tu es un skandalon
pour les enfants chaque fois que, dans la manière dont tu parles, agis ou
réagis, tu ne reflètes pas mon caractère.» Ouah! J’étais sidéré! Nous sommes le
premier évangile qu’ils vont lire. Nous sommes leurs premières représentations
de Dieu. Nous les enseignons à son sujet, intentionnellement ou non. Ceci dit,
nous n’avons pas besoin d’être parfaits, juste suffisamment humbles pour leur
demander pardon à chaque fois que nous ne représentons pas le caractère de
Dieu, et j’ai du le faire souvent avec mes propres enfants.
Cet aspect d’être un exemple est très
important, et Joy le développe plus loin:
En fin de compte, cela se résume au fait que les adultes
qui disciplinent les enfants leur envoient inconsciemment des signaux, par
leurs caractéristiques adultes, au sujet des caractéristiques de Dieu. Les
adultes sont les figures d’autorité les plus proches de Dieu. Et les enfants
savent que la figure d’autorité ultime est Dieu, donc ils relient
automatiquement ces autorités ensemble et agissent et réagissent en fonction.
C’est pourquoi il est important de toujours reconnaître devant les enfants de
tout ce qui pourrait tordre leur perception du caractère de Dieu, et s’en
repentir.[5]
Joy souligne le fait que «poursuivre
Dieu avec intensité est contagieux.»[6]
La passion du formateur a tendance à être absorbée par les enfants. Ainsi, pour
avoir une réelle influence sur la prochaine génération, nous devons d’abord
nourrir notre propre passion spirituelle. Elle ajoute plus loin:
Un autre facteur pour mentorer efficacement des jeunes
disciples consiste à impliquer les enfants à nos côtés, chaque fois que c’est
possible, dans notre recherche passionnée de Dieu, pour mieux le connaître afin
de le faire connaître. Cela demande du temps, de la créativité, de
l’enthousiasme, de la cohérence, des surprises et un profond engagement.[7]
Cet aspect est vraiment crucial dans
notre stratégie pour discipuler la jeune génération au sein des FJ, non
seulement pour les activités spirituelle, mais aussi quand nous jouons,
mangeons, discutons, faisons du sport, regardons un film… Il s’agit de
construire une relation, de les impliquer à nos côtés dans tous les aspects de
la vie, car tout est spirituel et reflète qui Dieu est. Dale Kauffman,
fondateur des Fabricants de Joie, expliquait dans un séminaire:
J’ai eu le privilège de travailler avec des enfants et
des jeunes depuis vingt-trois ans, et j’ai réalisé que la clé principale pour
être efficace dans notre conduite des enfants et des jeunes dans la
connaissance de Dieu, ce sont trois mots que Jésus a prononcés dans Jean 1:35,
«Viens et vois…» Accueillir les enfants et les jeunes dans nos vies, pour
qu’ils soient avec nous, nous observent et partagent la réalité de notre
relation avec Dieu. Cela peut sembler évident, mais c’est la clé pour les
conduire dans le genre de relation que Dieu a en réserve pour eux. Aucun
programme ne peut remplacer cela. Nous pouvons utiliser différentes choses,
comme des marionnettes ou des histoires bibliques… mais rien ne remplace le
genre d’influence que notre vie partagée peut avoir sur quelqu’un d’autre.[8]
Dale accentue également la nécessité de
partager des temps de détente et de loisirs sains avec les jeunes.
Lorsque je me rappelle les gens qui m’ont le plus
influencé et m’ont donné soif de connaître Dieu, c’étaient des gens qui
savaient comment apprécier la bonté de Dieu. J’ai été avec des responsables
d’église qui étaient des gens fantastiques, mais qui n’avaient pas cette même
capacité de jouir de la bonté et de la présence de Dieu dans n’importe quelle
activité.[9]
Joy Dawson décrit ce
style de vie comme «un parfait équilibre à l’intensité impliquée dans notre
engagement brûlant de connaître Dieu et de le faire connaître.»[10]
Elle décrit aussi le développement d’amitiés authentiques avec les enfants:
Si nous voulons que
nos enfants soient parmi nos meilleurs amis lorsqu’ils grandissent, nous devons
les traiter comme des amis proches quand nous sommes dans le processus. Cela
inclut le fait de leur être loyal, d’être courtois, d’exprimer notre
reconnaissance envers eux, de garder leurs confidences, de respecter leur
besoin de vie privée, d’avoir des temps de fun et de loisir avec eux, de partager
leurs préoccupations et leurs difficultés, de prier avec eux et de les écouter,
d’être approchables et disponibles. Nos disciplines à cet égard rapportent
d’immenses dividendes plus tard dans la vie – dans la leur comme dans la nôtre.[11]
[1]. Joy Dawson, Influencing
Children to Become World Changers (Nashville, TN: Thomas Nelson, Inc.,
2003), p. 1.
[2]. Dawson, Influencing Children to Become World
Changers, p. 3.
[3]. Ibid., pp. 7-8.
[4]. Toutes les références Strong dans ce document sont tirées de
http://www.apostolic-churches.net/ bible/strongs.html, consulté le 25 février
2015.
[5]. Dawson, Influencing
Children to Become World Changers, p. 9.
[6]. Ibid., p. 3
[7]. Ibid.
[8]. Dale Kauffman, «Multigenerational Church,» séminaire donné dans l’église
Basileia Vineyard de Berne, en Suisse, du 8 au 10 mai 1997, notes prises par
l’auteur.
[9]. Ibid.
[10]. Dawson, Influencing
Children to Become World Changers, p. 63.
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