mardi 11 novembre 2014

Héros de la foi francophones (ou en Francophonie) - 1 - Hilaire de Poitier


Hilaire de Poitiers: Docteur de l’Eglise

Né à Poitiers en 315 dans une famille gauloise non-chrétienne, c’est un des plus grands écrivains du haut Moyen-Âge. Fils de sénateur, il eut une enfance facile dans une famille patricienne, soucieuse de culture et de bien-être et dont l’idéal était souvent «d’être riches et de ne rien faire».

Nous savons très peu de choses sur lui avant que Dieu ne le touche. Il semble avoir étudié la rhétorique et la philosophie. Il devint orateur, se maria et eut une fille appelée Abra. Mais il était habité par la recherche de la vérité. Un soir, en lisant la Bible, il fut frappé par la façon dont Dieu se présente dans l’Exode: «Je suis celui qui est.» Ce fut un tournant dans sa recherche et le début de sa conversion. La lecture de Jean 1 acheva de le convaincre. Il écrit: «Mon âme accueillit dans la joie ce divin mystère. Car par la chair, je m’approchais de Dieu, et par la foi, j’étais appelé à une nouvelle naissance. Il était en mon pouvoir d’obtenir la régénération d’en-haut.»

Il se fit baptiser en 350 et continua en apparence à mener la même vie tout en méditant l’Evangile. Mais à partir de ce moment, il mena une vie totalement consacrée à Dieu et ne pensait plus qu’à exhorter les hommes à devenir des saints. Sa femme et sa fille se convertirent à la même époque.

Vers 351-352, l’évêque Paixent de Poitiers mourut. Hilaire fut choisi par acclamation comme successeur. Il accepta par esprit de service, se consacrant avant tout à la prédication et à la méditation de la Bible. En 355, Hilaire s’engagea résolument à lutter contre l’hérésie arienne, qui niait la nature divine de Jésus-Christ. On le surnomma l’Athanase d’Occident. Le concile de Bézier, en 356 le condamna pour sa foi orthodoxe, le démit de ses fonctions et l’envoya en exil en Phrygie (centre de la Turquie).

De là, il écrivit inlassablement, car dit-il «on ne peut retenir captive la parole de Dieu». Il écrit plusieurs livres sur la Trinité, présente et réfute les thèses de l’hérésie arienne. Il étudie aussi les pères grecs et servira de pont entre l’église d’Orient et celle d’Occident.

Il revient en Gaule en 360, car les Ariens d’Orient redoutent son influence grandissante. On le surnomma d’ailleurs «le pertubateur d’Orient». Il retrouve sa fonction d’évêque à Poitiers grâce à l’empereur Julien. Il obtient l’excommunication des leaders du mouvement arien en Gaule et regagne ceux qui ont failli, mais reconnaissent leurs erreurs. Ce fut le salut de la Gaule chrétienne.

Il passa ses dernières années à écrire et à enseigner et mourut en 367 ou 368.

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