vendredi 19 janvier 2018

Thèse de Guy 21


Charles Haddon Spurgeon

Charles Haddon Spurgeon, connu comme «le prince des prédicateurs,» soutenait aussi le ministère auprès des enfants et le ministère des enfants eux-mêmes. En avril 1868, il prônait les réunions de prière d’enfants, disant: «Ne craignez jamais la précocité, il y a beaucoup plus de dangers dans l’indifférence[1] Il croyait que les enfants étaient capables d’avoir leurs propres projets d’évangélisation et de prendre soin pastoralement les uns des autres. Il conclut: «Nous n’avons jamais développé les capacités des jeunes comme nous l’aurions dû.»[2] Spurgeon a déclaré qu’«un enfant de cinq ans, si proprement instruit, peut aussi bien croire et être régénéré qu’un adulte.»[3] Il a aussi dit qu’«un enfant qui pèche consciemment peut aussi croire consciencieusement.»[4] Il est l’auteur d’un livre extraordinaire intitulé Come, my Children.[5] Il y défend l’idée que nous devons leur expliquer tout le conseil de Dieu aussi tôt que possible. En voici quelques extraits:

Vous qui enseignez les enfants n’êtes pas déshonorés par cette occupation; certains diront: «Vous n’êtes qu’un moniteur d’école du dimanche,» mais vous êtes en fait un noble personnage, remplissant une fonction honorable et ayant d’illustres prédécesseurs. Nous aimons voir des gens ayant quelque statut dans la société s’intéresser aux écoles du Sabbat. Une grande faute dans beaucoup de nos églises est que les enfants sont laissés aux soins des jeunes; les membres plus âgés, qui ont plus de sagesse, ne s’y intéressent que très peu; et, très souvent, les membres plus riches de l’église se tiennent sur le côté comme si l’enseignement des pauvres n’était pas (alors que c’est vraiment le cas) l’appel particulier des riches. J’attends ce jour où les puissants hommes d’Israël viendront apporter leur aide dans ce grand combat contre l’ennemi. Aux Etats-Unis, nous avons entendu parler de présidents, de juges, de membres du congrès et de personnes occupant des positions élevées, ne condescendant pas – je déteste utiliser un tel terme – mais étant honorés de pouvoir enseigner des petits enfants à l’école du Sabbat.[6]

Plus les jeunes sont enseignés, mieux c’est; cela les garde d’être induits en erreur. Nous sommes particulièrement exhortés à les nourrir spirituellement parce qu’ils ont plus tendance à être négligés. J’ai peur que nos sermons passe par-dessus la tête de nos plus jeunes – qui, néanmoins, peuvent être de vrais chrétiens tout autant que les plus âgés. Béni soit celui qui peut parler de manière à être compris par un enfant! Bénie soit la femme qui dans sa classe sait s’adapter aux modes de pensées des filles de telle sorte que la vérité coule de son cœur dans les cœurs des enfants sans obstacles.

Nous sommes particulièrement exhortés à nourrir les jeunes parce que cette œuvre est si profitable. Faites ce que nous pouvez avec des gens qui se convertissent plus tard dans la vie, nous ne pouvons jamais en tirer grand chose. Nous sommes heureux pour eux pour leur propre avantage; mais à soixante-dix ans, que leur reste-t-il même s’ils vivaient encore dix ans? Formez un enfant, et il aura peut-être encore cinquante ans de saint service devant lui. Nous sommes heureux d’accueillir ceux qui entrent dans la vigne à la onzième heure, mais ils ont à peine saisi la serpe pour récolter et leur bêche que le soleil se couche déjà et que leur courte journée de travail est terminée.[7]

Combien souvent les gens s’attendent à trouver chez les garçons et les filles la même solennité de comportement que chez les adultes! Ce serait une bonne chose pour nous tous si nous n’avions jamais cessé d’être des garçons et des filles, mais y avions ajouté à toutes les qualités de l’enfant les vertus d’un adulte. Il n’est certainement pas nécessaire de tuer l’enfant pour construire le saint?[8]

Nous ne sommes pas de ceux qui sont suspicieux devant la piété juvénile: nous ne pourrions jamais voir plus de raisons pour une telle suspicion dans le cas des jeunes que dans le cas de ceux qui se repentent plus tard dans la vie.[9]

Ne dites pas que l’enfant ne peut pas venir à Christ tant qu’il n’est pas adulte; c’est plutôt vous qui ne pouvez pas venir à lui à moins que vous ne deveniez comme un enfant. La difficulté n’est pas dans le fait que l’enfant n’est pas à votre niveau, mais dans celui que vous n’êtes pas au sien. Au lieu de devoir attendre de devenir adulte, c’est l’homme qui doit redevenir comme un enfant.»[10]

Nous ne recevrons personne dans l’église qui ne démontre l’évidence d’une nouvelle naissance, aussi âgé soit-il; mais nous ne fermerons la porte à aucun croyant, aussi jeune soit-il […] Jésus ne sera pas déshonoré par les enfants; nous avons beaucoup plus craindre de la part des adultes.[11]


[1]. Quoted in Walters, Children Aflame, p. 40.
[2]. Ibid., p. 40.
[3]. «Evangelizing Children,» Grace Bible Baptist Church, consulté le 17 décembre 2014, http://www.gbbconline.com/evangelizing-children/.
[4]. Ibid.
[5]. Charles Spurgeon, Come, my Children, Bible Bulletin Board, consulté le 17 décembre 2014, http://www.biblebb.com/spurindex/c.htm.
[6]. Ibid.
[7]. Spurgeon, Come, my Children.
[8]. Ibid.
[9]. Ibid.
[10]. Mark Harper, Children and the Holy Spirit (Minneapolis, MN: Mark Harper Ministries, 1999), p. 5.
[11]. Spurgeon, Come, my Children.

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