Charles Haddon Spurgeon
Charles Haddon Spurgeon, connu comme «le prince des
prédicateurs,» soutenait aussi le ministère auprès des enfants et le ministère
des enfants eux-mêmes. En avril 1868, il prônait les réunions de prière
d’enfants, disant: «Ne craignez jamais la précocité,
il y a beaucoup plus de dangers dans l’indifférence.»[1] Il croyait que les enfants étaient
capables d’avoir leurs propres projets d’évangélisation et de prendre soin
pastoralement les uns des autres. Il conclut: «Nous n’avons jamais développé
les capacités des jeunes comme nous l’aurions dû.»[2] Spurgeon a déclaré qu’«un enfant de cinq ans, si proprement
instruit, peut aussi bien croire et être régénéré qu’un adulte.»[3]
Il a aussi dit qu’«un enfant qui pèche consciemment peut aussi croire consciencieusement.»[4]
Il est l’auteur d’un livre extraordinaire intitulé Come, my Children.[5] Il y défend l’idée que nous devons leur expliquer tout le conseil de
Dieu aussi tôt que possible. En voici quelques extraits:
Vous qui enseignez les enfants n’êtes pas
déshonorés par cette occupation; certains diront: «Vous n’êtes qu’un moniteur d’école
du dimanche,» mais vous êtes en fait un noble personnage, remplissant une
fonction honorable et ayant d’illustres prédécesseurs. Nous aimons voir des
gens ayant quelque statut dans la société s’intéresser aux écoles du Sabbat.
Une grande faute dans beaucoup de nos églises est que les enfants sont laissés
aux soins des jeunes; les membres plus âgés, qui ont plus de sagesse, ne s’y
intéressent que très peu; et, très souvent, les membres plus riches de l’église
se tiennent sur le côté comme si l’enseignement des pauvres n’était pas (alors
que c’est vraiment le cas) l’appel particulier des riches. J’attends ce jour où
les puissants hommes d’Israël viendront apporter leur aide dans ce grand combat
contre l’ennemi. Aux Etats-Unis, nous avons entendu parler de présidents, de
juges, de membres du congrès et de personnes occupant des positions élevées, ne
condescendant pas – je déteste utiliser un tel terme – mais étant honorés de
pouvoir enseigner des petits enfants à l’école du Sabbat.[6]
Plus les jeunes sont enseignés, mieux c’est; cela les garde d’être
induits en erreur. Nous sommes particulièrement exhortés à les nourrir spirituellement
parce qu’ils ont plus tendance à être négligés. J’ai peur que nos sermons passe
par-dessus la tête de nos plus jeunes – qui, néanmoins, peuvent être de vrais
chrétiens tout autant que les plus âgés. Béni soit celui qui peut parler de
manière à être compris par un enfant! Bénie soit la femme qui dans sa classe
sait s’adapter aux modes de pensées des filles de telle sorte que la vérité
coule de son cœur dans les cœurs des enfants sans obstacles.
Nous sommes particulièrement exhortés à nourrir les jeunes parce que
cette œuvre est si profitable. Faites ce que nous pouvez avec des gens qui se
convertissent plus tard dans la vie, nous ne pouvons jamais en tirer grand
chose. Nous sommes heureux pour eux pour leur propre avantage; mais à
soixante-dix ans, que leur reste-t-il même s’ils vivaient encore dix ans?
Formez un enfant, et il aura peut-être encore cinquante ans de saint service
devant lui. Nous sommes heureux d’accueillir ceux qui entrent dans la vigne à
la onzième heure, mais ils ont à peine saisi la serpe pour récolter et leur
bêche que le soleil se couche déjà et que leur courte journée de travail est
terminée.[7]
Combien souvent les gens s’attendent à trouver chez les garçons et les
filles la même solennité de comportement que chez les adultes! Ce serait une
bonne chose pour nous tous si nous n’avions jamais cessé d’être des garçons et
des filles, mais y avions ajouté à toutes les qualités de l’enfant les vertus
d’un adulte. Il n’est certainement pas nécessaire de tuer l’enfant pour
construire le saint?[8]
Nous ne sommes pas de ceux qui sont suspicieux devant la
piété juvénile: nous ne pourrions jamais voir plus de raisons pour une telle
suspicion dans le cas des jeunes que dans le cas de ceux qui se repentent plus
tard dans la vie.[9]
Ne dites pas que l’enfant ne peut pas venir à
Christ tant qu’il n’est pas adulte; c’est plutôt vous qui ne pouvez pas venir à
lui à moins que vous ne deveniez comme un enfant. La difficulté n’est pas dans
le fait que l’enfant n’est pas à votre niveau, mais dans celui que vous n’êtes
pas au sien. Au lieu de devoir attendre de devenir adulte, c’est l’homme qui
doit redevenir comme un enfant.»[10]
Nous ne recevrons personne dans l’église qui
ne démontre l’évidence d’une nouvelle naissance, aussi âgé soit-il; mais nous
ne fermerons la porte à aucun croyant, aussi jeune soit-il […] Jésus ne sera
pas déshonoré par les enfants; nous avons beaucoup plus craindre de la part des
adultes.[11]
[1]. Quoted in Walters, Children Aflame,
p. 40.
[2]. Ibid., p. 40.
[3]. «Evangelizing Children,» Grace Bible Baptist Church, consulté
le 17 décembre 2014, http://www.gbbconline.com/evangelizing-children/.
[4]. Ibid.
[5]. Charles Spurgeon, Come,
my Children, Bible Bulletin Board, consulté le 17 décembre 2014,
http://www.biblebb.com/spurindex/c.htm.
[6]. Ibid.
[7]. Spurgeon, Come,
my Children.
[8]. Ibid.
[9]. Ibid.
[10]. Mark Harper, Children
and the Holy Spirit (Minneapolis, MN: Mark Harper Ministries, 1999), p. 5.
[11]. Spurgeon, Come,
my Children.
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