Jean-Patrick & Ruth Perrin:
pionniers au Mali
Jean-Patrick est né à Fleurier
en Suisse dans une famille chrétienne. Il a eu l’occasion d’entendre parler de
Jésus et de faire des camps chrétiens depuis tout petit, dans lesquels il a pu
approfondir sa foi. Ils ont aussi participé en famille à des conférences
missionnaires où l’évocation de l’Afrique a rapidement éveillé l’intérêt de
Jean-Patrick.
Ruth est née à Cayenne en Guyane Française de parents
missionnaires. Suite à la maladie de sa maman, la famille est rentrée en Suisse
et ses parents ont repris une église en France. Ruth s’est convertie à l’âge de
six ans lors d’un camp, et dès l’âge de 10 ans elle savait qu’elle voulait
devenir missionnaire. Beaucoup de missionnaires passaient à la maison, et leurs
témoignages ont nourri cet appel. Ruth a prié pour savoir quelle profession choisir
afin d’être utile sur le champ missionnaire et elle a été guidée vers le métier
d’infirmière. En famille à la maison, ils lisaient des livres sur la mission et
priaient ensemble, et ses parents priaient justement dans ce sens. Ils l’ont
donc encouragée. Elle a fait ses études d’infirmière à Lyon, puis a travaillé
pendant 2 ans et demi. Elle a rencontré plusieurs Cambodgiens qui l’ont
beaucoup touchée et s’est sentie appelé à les servir. Elle s’est donc inscrite
pour une école d’évangélisation, sachant que Jem allait démarrer un travail en
Thaïlande pour les réfugiés Cambodgiens.
Jean-Patrick priait aussi en famille, mais il avait peur de
Dieu et différentes situations ont fait que le jugement de Dieu était plus
présent que sa grâce. Il a vite réalisé qu’il ne serait jamais assez bien pour
être missionnaire, ce qui l’a beaucoup troublé. A 16 ans, l’école terminée, il
est parti en Allemagne où il a travaillé une année, avant de faire un
apprentissage de commerce. Il va travailler dans une quincaillerie jusqu’à 22
ans. Il continuait d’aller à l’église, de lire sa Bible, mais n’avait pas
réellement de relation personnelle avec Dieu. Après deux accidents, il s’est
dit qu’il lui fallait faire un choix: soit devenir chrétien à fond, soit
laisser tomber. Et c’est là qu’il a reçu un prospectus pour la formation de
Jeunesse en Mission. La perspective d’une phase pratique en Afrique a achevé de
le convaincre, et il s’est inscrit. C’est là qu’il a découvert le Saint-Esprit,
qu’il a commencé à entendre la voix de Dieu. Il est ensuite parti pour le Mali,
où il s’est tout de suite senti à sa place.
Ruth et Jean-Patrick vont se rencontrer l’année suivante en
Côte d’Ivoire, lorsqu’elle faisait la phase pratique de sa propre école de Jem.
Ils ont commencé à correspondre.
Ruth est ensuite partie pour l’Asie, et c’est là qu’elle a
reçu un courrier de Jean-Patrick la demandant en mariage. Elle a tout d’abord
été passablement troublée, car cela ne lui semblait pas correspondre aux
directives de Dieu. Elle a demandé au Seigneur de lui parler très clairement,
et elle a reçue une conviction, même si elle n’a pas tout compris. Après une
année et demi au Cambodge qui va beaucoup la transformer, elle a rejoint
Jean-Patrick et ils se sont mariés en 1983.
Jean-Patrick avait commencé l’année précédente à prendre des
responsabilités. Il s’est rendu plusieurs fois au Mali et a commencé à tisser
des liens avec les églises locales. Au fil des voyages, son désir de rester à
plein temps augmentait. En 1984, ils sont partis faire une tournée d’évangélisation
et de formation dans une dizaine de villes. Dans la dernière, Sikasso, un vieux
couple de missionnaires les a invités à venir travailler parmi la jeunesse dans
cette ville. Ils ont accepté et sont arrivés en août 1983, avec un tout petit
soutien financier, ce qui a placé une très forte pression sur eux. Mais cette
année de pauvreté leur a permis de lier des liens profonds avec trois Maliens,
Tamou Mounkouro, ainsi que Paul et Pama Sanogo. Ils ont fait beaucoup
d’activités ensemble. Deux ans plus tard, quand ils ont démarré une base de Jem
à Koutiala, Tamou est venu les rejoindre, et Paul les a visités à plusieurs
reprises. Tamou va faire son Ecole de Disciples en 1987 et Paul en 1989. Cette
année leur a donné leurs deux premiers membres du personnel maliens. Leur appel
est bien sûr d’évangéliser, mais aussi et surtout de former des missionnaires
africains. Aujourd’hui, Jem Mali représente environ 70 personnes, dont une
trentaine de Maliens, une trentaine d’Africains de l’Ouest et seulement une dizaine
de blancs. Tamou Mounkouro a développé le ministère des FJ au Mali, et
aujourd’hui il y a près de 300 FJ actifs dans le pays, mais encore bien plus
qui sont des anciens FJ aujourd’hui actifs dans la mission, dans l’église ou
dans la société. Paul Sanogo a fondé le collège Samuel qui rassemble
actuellement plus de 450 enfants, formés selon Dieu jour après jour. Japhet
Diarra a commencé un centre d’apprentissage où les jeunes apprennent la
couture, la menuiserie. Samuel Sangaré est pour sa part né dans une famille
musulmane. Il a rencontré le Seigneur en Côte d’Ivoire où son père ne l’a pas
accepté. Il va suivre l’EFD de Koutiala en 1992. Il ne savait pas écrire, mais
il s’est accroché. Il a suivi plusieurs écoles encore axées sur le développement
communautaire. Il a démarré dans le village de son père des jardins
communautaires, où chacun pourrait cultiver son lopin de terre. Après 4 ans,
cela a été un succès et les gens ont pu rembourser les prêts reçus.
Aujourd’hui, ce projet s’est multiplié dans une trentaine de villages, plus de
3000 femmes sont ainsi touchées, et avec elles leur famille. Ces Africains sont
aujourd’hui la fierté de Jean-Patrick et Ruth.
En parallèle, un grand travail a été effectué au niveau des
soins de santé primaires, surtout dans la prévention, avec beaucoup de tabous à
renverser. Par exemple, on raconte dans le Sahel que lorsqu’une femme tombe
enceinte alors qu’elle est encore en train d’allaiter un bébé, il faut tout de
suite sevrer cet enfant sinon la chaleur de la grossesse va faire pourrir le
lait maternel qui va donner la diarrhée à l’enfant et le faire mourir. A cause
de cela, beaucoup de ces enfants qui étaient allaités et qui ne sont pas encore
en mesure de manger de la nourriture solide, finissaient par mourir. Des
rencontres de discussions dans les villages où tout le monde, hommes, femmes et
enfants étaient invités, ont été organisées.
Aujourd’hui, par les Fabricants de Joie, c’est déjà la
troisième génération qui arrive dans la mission, et cela continue à grandir.
Très encourageant comme témoignage
RépondreSupprimerBravo à Patrick et Ruth Perrin pour ce qu’ils ont fait en Afrique grâce à Dieu !
RépondreSupprimerJe les ai juste connu à JEM en 1984
alors qu’ils se préparaient pour aller en afrique. Isabelle Liardon (Brülhart)
Bravo à Patrick et Ruth pour leur engagement en Afrique dès leur Jeunesse
RépondreSupprimerEncore merci pour tout ce que vous avez fait au Mali
RépondreSupprimerSalue bien ta soeur Marivonne que j’ai connue à Burtigny
RépondreSupprimerQue le Seigneur te bénisse