Confier des responsabilités aux enfants
La problématique de la responsabilité chez les enfants d’aujourd’hui
Qu’en est-il aujourd’hui du sens des responsabilités chez les enfants ? La réponse est à la fois simple et complexe. D’abord, il faut constater que les enfants aiment assumer des responsabilités dès leur très jeune âge. Cependant, ils ont tendance à les fuir quelques années plus tard, ou ils exigent souvent une rémunération en échange. Notre objectif consiste à suggérer des pistes de réflexion et de solution afin de permettre aux jeunes de grandir tout en développant leur sens des responsabilités.
En ouvrant la TV ou en lisant le journal, on se rend compte rapidement qu’il est très souvent question de responsabilité. Des expressions comme : « Qui était la personne responsable ? » ou « Était-il responsable ? » sont omniprésentes. Le concept de responsabilité touche un peu tout le monde. Au travail, à la maison, dans nombre de sphères de nos vies, et autant chez les adultes que chez les enfants, la question du sens des responsabilités est fréquemment posée. Cela fait partie de nos vies. Comment bien composer avec cette notion de responsabilité ? Quand l’adulte d’aujourd’hui a-t-il commencé à être responsable et comment l’adulte de demain le sera-t-il ? Droits et responsabilités sont liés
Un certain nombre d’ouvrages et recherches ont été consacrés à la question des responsabilités chez les enfants, en particulier par des chercheurs américains. Cette question trouve également un certain écho chez les chercheurs français qui l’associent étroitement à la question des droits de l’enfant. Lier responsabilités et droits s’avère fort judicieux. Même l’enfant peut rapidement concevoir que les droits et les libertés sont rattachés aux responsabilités.
La convention internationale des droits de l’enfant, qui a été adoptée en 1989, stipule à l’article 29 que « les Etats parties conviennent que l’éducation de l’enfant doit viser à préparer l’enfant à assumer les responsabilités de la vie dans une société libre, dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance, d’égalité entre les sexes et d’amitié entre tous les peuples… »
Cette convention, dont l’objectif premier était de légiférer en termes de droits des enfants, s’est inscrite dans un contexte où de nombreux enfants devaient notamment s’acquitter de travaux qui ressemblaient à de l’esclavage. Elle a marqué un pas en avant important sans pour autant régler en totalité la question du travail des enfants.
Les droits des enfants, quels sont-ils ? Il s’agit d’abord concrètement du droit à l’éducation, c’est-à-dire du droit de fréquenter le système scolaire, du droit d’avoir des chances égales, que l’enfant soit un garçon ou une fille et quelle que soit son origine ethnique, du droit aux loisirs, à un temps de repas, de jeu et de vacances. Cela veut dire aussi le droit à la santé, car tous les enfants ont le droit de manger à leur faim et d’avoir des soins convenables (vaccination, hygiène, soins hospitaliers…). Les enfants ont également le droit d’être bien traités, ce qui implique le rejet de toute exclusion, de tout abus, de toute négligence, exploitation sexuelle et économique. Enfin, les enfants ont le droit à la justice, ils ont le droit d’être traités et écoutés de façon juste et équitable.
Quant aux responsabilités que l’enfant doit assumer afin de bien s’intégrer à la société et de prendre plus tard une place de citoyen modèle, rappelons que l’article 29 de la Convention prévoit que l’éducation doit favoriser chez l’enfant l’adoption du sens des responsabilités. Tout cela, dans le respect de valeurs comme la compréhension, la paix, la tolérance, l’égalité entre les sexes et l’amitié entre les peuples.
12 Octobre 2010
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