Quatre types de chrétiens
Ed Silvoso, dans son livre «Oint pour agir dans la société»[1] (Anointed for business), recense quatre types de chrétiens sur leur lieu de travail:
1. Le chrétien qui tente simplement de survivre: cette personne n’a pas d’objectifs ni de zèle pour son travail. Elle n’y expérimente pas la présence ou la puissance de Dieu. Elle est décrite par Salomon dans Ecclésiaste 2:20-23: «Et j’en suis venu à livrer mon cœur au désespoir, à cause de tout le travail que j’ai fait sous le soleil. Car tel homme a travaillé avec sagesse et science et avec succès, et il laisse le produit de son travail à un homme qui ne s’en est point occupé. C’est encore là une vanité et un grand mal. Que revient-il, en effet, à l’homme de tout son travail et de la préoccupation de son cœur, objet de ses fatigues sous le soleil? Tous ses jours ne sont que douleur, et son partage n’est que chagrin; même la nuit son cœur ne repose pas. C’est encore là une vanité.» Ce chrétien a probablement une vie segmentée. La foi est dans un compartiment différent du travail. Il manque de sens de destinée. Il se rend au travail pour obtenir son salaire à la fin du mois. Dans un sondage effectué par l’organisation Gallup en 1983 aux Etats-Unis, les habitudes de travail des personnes se rendant régulièrement dans une église ont été comparées avec celles de ceux qui ne se rendent jamais ou rarement à l’église. Ils ont découvert qu’il n’y a pas de différence majeure entre ces deux catégories de personnes, les chrétiens étant tout aussi prompts à se servir dans le matériel de la compagnie, à tricher dans leur déclaration d’impôt et à se déclarer malades pour obtenir un congé que les non-chrétiens. La catégorie 1 représente un large segment de la population chrétienne.
2. Le chrétien vivant selon des principes chrétiens: Ces personnes tendent à avoir une certaine éthique. L’éthique est importante pour poser des fondements, mais elle ne conduit pas à expérimenter la puissance de Dieu. Cependant, si nous ne passons pas le test de l’éthique, nous serons disqualifiés pour expérimenter la puissance de Dieu et être un témoin sur notre place de travail. Les chrétiens de niveau 2 sont souvent les meilleurs membres de nos églises car ils aiment effectuer des tâches clairement définies. Cependant, ils doivent aller au-delà du «petit lait» du christianisme programmé pour entrer dans une relation intime avec Jésus. C’est alors qu’ils pourront expérimenter la puissance de Dieu.
3. Le chrétien vivant dans la puissance du Saint-Esprit: La caractéristique d’un chrétien de niveau 3 est qu’il a un cœur tourné vers le Seigneur et qu’il entend sa voix dans tous les aspects de sa vie. Il a dépassé le système grec segmenté pour agir dans un modèle hébraïque holistique. Il a compris l’importance de nourrir sa foi par la prière, l’étude de la Parole et l’obéissance, réalisant que ces trois ingrédients sont cruciaux pour expérimenter la puissance de Dieu dans sa vie. Silvoso partage l’histoire d’un de ses amis du nom d’Emeka, habitant à l’époque au Nigéria. Avocat, il défendait un client devant la Cour Suprême. Son cas comportait cinq points sur lesquels argumenter. Le jour de la plaidoirie, il s’est réuni avec son équipe et son épouse. Emeka prie toujours avant d’entrer dans la salle du tribunal et, ce jour-là, le Seigneur lui a parlé: «Ne défend pas les points un à quatre, mais uniquement le point cinq!» Vous pouvez imaginer l’impact potentiel d’une telle stratégie si vous n’avez pas reçu cela du Seigneur. Emeka a obéi aux instructions qu’il pensait avoir reçu de Dieu. Commençant à plaider, il s’est avancé vers le juge pour lui dire: «Votre Honneur, je souhaite changer ma plaidoirie aujourd’hui et ne défendre que le point numéro cinq.» «Êtes-vous certain de vouloir faire cela, Maître?» «Oui, votre Honneur, c’est ce que je veux faire.» Emeka a donc défendu le point cinq puis est retourné s’asseoir. L’avocat de l’autre partie se leva devant la cour et, pendant plus de dix minutes, fut incapable d’exprimer un mot. Il essaya de commencer dans une direction, puis dans une autre. Finalement, il s’est approché du juge pour lui dire: «Votre Honneur, il est regrettable que Maître Emeka n’ait pas choisi de défendre les points un à quatre. Je me déclare battu.» Voyez-vous, l’autre avocat s’était préparé pour les points un à quatre, mais pas pour le point cinq. Emeka a gagné son procès. Il a eu du succès dans son métier parce qu’il s’est non seulement préparé professionnellement, mais dans la prière
4. Le chrétien qui transforme sa place de travail pour Christ: Ce chrétien est un aboutissement du chrétien de niveau 3. Il n’est pas possible de transformer sa place de travail pour Christ si on ne vit pas dans la puissance du Saint-Esprit. Jésus a parlé d’amener le royaume de Dieu sur terre. Quand nous parlons de transformation, nous parlons d’établissement du Royaume.
Ne pas faire du travail une idole
Comment réparer le désastre de la distorsion matérialiste? Au moins deux choses sont requises: le déboulonnement de la notion d’appel sans un Appeleur et la restauration de la primauté de l’appel premier.
Dans ce sens, Oswald Chambers a écrit: «Gardons-nous de tout ce qui entre en compétition avec notre loyauté envers Jésus-Christ. Le plus grand rival de notre dévotion envers Jésus est notre service pour Lui… L’objectif premier de l’appel de Dieu est le plaisir de Dieu, pas un appel à faire quelque chose pour Lui.»
Jouissons-nous de notre travail, aimons-nous notre travail, adorons-nous virtuellement notre travail à un point que notre dévotion à Jésus devient périphérique? Mettons-nous notre accent sur le service, ou l’utilité, ou le fait d’être productif en travaillant pour Dieu – à ses dépens? Nous efforçons-nous de prouver notre propre importance? De faire une différence dans ce monde? De graver nos noms dans le marbre du monument du temps?[1]
[1] Ed Silvoso, Oint pour agir dans la société, Editions Lumière de la Vie,
[1] Os Guinness, The call, 1998, Word Publishing, pp. 37-43
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