mercredi 3 janvier 2018

Thèse de Guy 17


George Whitefield

George Whitefield, un ami de John Wesley, a été l’une des figures-clés du Grand Réveil de l’Amérique coloniale. On rapporte que plus de 80'000 personnes à la fois pouvaient se rassembler pour l’écouter prêcher, et qu’il prêchait souvent trois fois par jour, sept jours par semaine.[1] En lisant son journal, nous le voyons non seulement impliqué avec des orphelins en Géorgie, mais combien les enfants en général étaient importants dans son ministère.

Whitefield est connu pour au moins quatre aspects de son ministère: il a re-popularisé l’évangélisation itinérante, il a prêché des sermons d’évangélisation dans des lieux et des moments que le clergé anglican ne considérait pas adaptés; ses sermons étaient des sermons très populaires; et il a fondé et financé un orphelinat nommé Bethesda, dans la colonie nouvellement établie de la Géorgie, en Amérique.[2]

David Jull dans son article George Whitefield and Children’s Ministry souligne ce que Whitefield décrivait dans son journal:

Tout d’abord, les gens étaient dispersés, donc il passait une bonne partie de son temps à voyager, puis il prêchait à au moins quelques familles à la fois. Ensuite, on ne s’occupait pas des enfants aussi bien qu’il aurait voulu. Il n’y avait que quelques écoles et un certain nombre d’orphelins qui étaient livrés à eux-mêmes. Il travailla immédiatement à régler le premier problème en installant des enseignants dans plusieurs communautés. Quant au soin des orphelins, il observa le modèle de certains colons allemands et remarqua qu’un orphelinat offrait les soins et la formation dont ces enfants avaient besoin.[3]

Whitefield prêchait aussi aux enfants:

Certaines de ses invitations à la conversion ciblaient des enfants. Il a noté deux événements où il a observé le Saint-Esprit venir sur les gens de manière analogue au jour de la Pentecôte. Il l’a décrit comme «un vent puissant». Une de ces situations s’est produite parmi les enfants de Bethesda … Après une réunion de prière prolongée, Whitefield est allé se coucher – mais les prières longues et ferventes des enfants ont continué pendant toute la nuit…[4]

Jull poursuit:

Il priait avec les enfants, et priait publiquement pour les enfants. Il louait publiquement les ministres qui s’impliquaient auprès des enfants, et il était aussi heureux de mentionner quelques enfants ayant répondu à son sermon qu’il ne l’était pour une foule de cinq mille personnes venue pour l’écouter.  
Il valoriser et utilisait l’expression de la foi des enfants. Le fait d’entendre des enfants en prière fervente a amené Whitefield à dire: «J’ai été surpris d’entendre quel esprit de supplication a été placé dans les cœurs  de certains de ces enfants.» Pour illustrer la réponse correcte à l’Evangile, Whitefield a expliqué qu’à New York, «un petit garçon était très préoccupé, sur les escaliers de la chaire. Un de mes amis lui a demandé pourquoi il pleurait. «Qui pourrait s’en empêcher?» a-t-il répondu, «les paroles de monsieur Whitefield ont touché mon cœur.» De même, un garçon à Baskinridge pleurait sur ses péchés et lorsqu’on lui a demandé ce qu’il voulait, il a répondu: «Christ.» Ainsi, Whitefield incluait des histoires de réactions des enfants dans ses sermons pour expliquer comment chacun devrait répondre à l’appel de Dieu dans son cœur.[5]

Il est dit également qu’«il était merveilleux d’entendre comment son cheval était surchargé d’au moins une demi douzaine d’enfants chevauchant avec lui, alors qu’il les emmenait à ses réunions.»[6]

Pour Whitefield, la famille jouait un rôle crucial dans la promotion du réveil et la formation de disciples. Il a écrit dans The Great Duty of Family Religion,

Nous devons toujours désespérer de voir un réveil de la piété dans le monde si nous n’avons pas le bonheur de voir d’abord un réveil de la religion familiale; et que les gens décident unanimement avec ce bon vieux Josué: «Car moi et ma maison, nous servirons l’Etenel.»[7]


[1]. George Whitefield, Journals dans The Works of George Whitefield, CD-ROM (Meadow View, Shropshire, UK: Quinta Press, 2000), pp. 190, 193, 272.
[2]. David Jull, «George Whitefield and Children’s Ministry,» consulté le 17 décembre 2014, http://www.academia.edu/6779074/George_Whitefield_and_Childrens_Ministry, p. 2.
[3]. Ibid., p. 3.
[4]. Ibid., p. 8.
[5]. Ibid., p. 10.
[6]. Ishmael, Reclaiming a Generation, p. 139.
[7]. George Whitefield, Sermon 4: The Great Duty of Family Religion, Reformed.org, consulté le 17 décembre 2014, http://www.reformed.org/documents/index.html?mainframe=/documents/Whitefield/ WITF_004.html.

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