6. La clé de
l'individualité
En tant que parents, nous ne
sommes pas appelés à dicter le chemin que nos enfants doivent prendre, mais à
les aider à connaître Dieu et à suivre son plan pour leur vie. Pour ce faire,
il faut identifier les dons uniques et les appels que Dieu a placés en
l'enfant. Une fois identifiés, nous sommes appelés à encourager
intentionnellement et à attiser les flammes de ces dons et de ces appels.
« ... gardant le
souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d'abord dans ton aïeule
Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j'en suis persuadé, habite aussi en toi.
C'est pourquoi je t'exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par
l'imposition de mes mains. Car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous
a donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse. »[1]
Nous ne devrions pas essayer de vivre notre vie
à travers nos enfants ni de nous désengager, avec une attitude « inch
Allah ». Dieu nous a appelés à être intentionnels. Nous devons
littéralement former ou diriger notre enfant dans la voie individuelle et unique
qu'il devrait emprunter.[2]
Pas concret : Alors que vos enfants
grandissent, demandez à Dieu de vous donner son regard sur eux. Quand vous les
voyez commencer à montrer leurs dons, attisez ces flammes. Permettez-leur de
grandir et de prendre de l’envergure dans ce domaine. Ne restez pas coincé dans
une direction. Les jeunes ont besoin d'avoir beaucoup d'expériences, alors ne
vous précipitez pas.
Dites-leur combien Dieu les a créés uniques et
montrez-leur comment leurs dons, leur personnalité et leurs talents peuvent
être utilisés pour le royaume de Dieu. Ne vous enfermez pas dans une mentalité de
ministère traditionnelle. Donnez-leur l'exemple et aidez-les à simplement
entendre la voix de Dieu et à obéir à ses directives pour leur vie. C'est ainsi
que Jésus fonctionne avec nous, il ne contraint ni ne manipule jamais.
7. La clé du
souvenir
Dans le livre Great Souls, Six Who Changed The Century, l'auteur David Aikman,
cite Ely Wiesel, survivant de l'Holocauste : « Mon but est toujours
le même : invoquer le passé comme un bouclier pour l'avenir, pour montrer le
monde invisible d'hier et, à travers lui, peut-être sur lui, ériger un monde moral
où les hommes ne sont pas des victimes et où les enfants ne meurent jamais de
faim et ne fuient jamais dans la peur. »[3]
Comme le souligne Aikman, la grandeur de Wiesel se trouve dans la vertu du
souvenir. Wiesel est l’auteur de plus de quarante livres, dont le plus connu
est Night, ses mémoires qui décrivent
ses expériences pendant l'Holocauste et son emprisonnement dans plusieurs camps
de concentration.[4]
Dans le cas de Wiesel, il utilise le souvenir
des horreurs de la méchanceté nazie comme un garde-fou pour ne pas répéter ce
genre d'atrocités aujourd'hui. De la même manière, en racontant dans nos
familles les histoires de provision divine, d'instruction, de protection et de
victoires passées, nous créons des garde-fous pour protéger notre famille de la
dérive de sa mission initiale et ériger un héritage familial missionnel de service
envers Dieu et envers notre prochain.
Pas concret : Avoir l'intention délibérée
d'organiser des moments en famille pour la conversation et la célébration qui rassemblent
plusieurs générations. Cela ne doit pas seulement être fait avec votre famille
biologique, mais aussi avec votre famille missionnaire élargie. Donnez
l'opportunité aux tantes, oncles et grands-parents spirituels de partager avec
vos enfants et de témoigner de la grandeur et de la bonté de Dieu. Ces moments
de partage créent une identité familiale et une affinité avec ceux qui qui nous
ont précédés, et avec ceux qui porteront l'ADN spirituel de la famille dans le
futur.
Conclusion
« Comment créer au mieux des héritages
familiaux missionnels multigénérationnels » traite de la façon dont nous
avons, en tant que parents missionnaires, transmis le cœur et les valeurs
missionnelles de Dieu à nos enfants, petits-enfants et ainsi de suite. Dans un message
exhortant Jeunesse en mission à rester fidèle à sa mission initiale, Darlene
Cunningham, a défini un aspect non négociable de JEM : « L'alliance
des vagues, des jeunes gens de toutes les nations, allant dans toutes les
nations, faisant des choses nouvelles. Nous accueillons les jeunes et faisons tout
ce qui est en notre pouvoir pour les équiper et les libérer dans leur destinée
en Dieu. »[5]
Quand on y pense, c'est l'appel de tout parent
chrétien, en particulier de ceux qui comprennent le cœur missionnel de Dieu.
Les parents sont appelés à devenir les champions de leurs enfants et à faire
tout ce qu'ils peuvent pour les équiper et les libérer dans leur destinée en
Dieu.
Nous ne pouvons pas rester passifs à ce sujet,
mais nous devons être intentionnels lorsque nous encourageons nos enfants et nos
petits-enfants dans leur destinée en Dieu. Il nous a appelés pour éduquer des
enfants qui le suivront de tout leur cœur. Il nous a appelés à susciter une
génération qui va changer le monde.
Comme
le dit le Psalmiste : « Voici, des fils sont un héritage de l'Éternel, le
fruit des entrailles est une récompense. Comme les flèches dans la main d'un
guerrier, ainsi sont les fils de la jeunesse. Heureux l'homme qui en a rempli son carquois! Ils ne seront
pas confus, quand ils parleront avec des ennemis à la porte. »[6]
Si notre but n’est que de ne survivre à la
parentalité, ou juste que nos enfants ne s’en sortent pas trop mal, nous ratons
la cible. Si nous visons bas, nous toucherons bas. Dieu nous appelle à viser
plus haut. Nos enfants ne sont pas un boulet, ce que le monde essaie parfois de
nous faire croire. Ils sont des cadeaux que Dieu nous a donnés. Ce sont des
dons qui nous sont confiés pour que nous les aimions, les servions, les
formions et les envoyions comme des flèches dans la destinée que Dieu leur a
préparée.
[1] 2 Timothée 1:5-7.
[2] Proverbes 22:6 (paraphrase).
[3] David Aikman, Great Souls: Six Who Changed a Century, Réimpression
(Lanham, MD: Lexington Books, 2002), p. 309.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire