vendredi 12 octobre 2018

Comment créer un héritage familial missionnel et multigénérationnel (11)



3. La prière : La prière jouait un rôle régulier dans la famille, tant la prière pour les enfants que la prière des enfants avec les parents et d’autres membres de l'équipe pour la famille, le ministère, l’œuvre et l'appel.
Bien que beaucoup aient mentionné la prière dans leurs interviews, je crois que David Hamilton a le mieux formulé l'importance de chercher Dieu.
L'inclusion, et cela commence d'abord par prier et prendre des décisions ensemble. Je n'ai jamais accepté une invitation pour un voyage missionnaire ou d’enseignement sans consulter Christine et Joël et leur dire : « Prions ensemble. » Nous cherchions Dieu, nous leur enseignions les principes de l'écoute de la voix de Dieu et ainsi, quand nous étions envoyés en voyages missionnaires et séparés de la famille, cela faisait partie de notre vie. Donc, l'inclusion, la prière commune, et vous savez, quand vous faites cela, vous tissez intentionnellement le ministère et le plaisir, le travail et les vacances. ...  Certaines personnes disent Dieu d'abord, puis la famille, puis le ministère, mais je ne vois cela nulle part dans la Bible. Il est dit, Dieu d’abord, point. Et parfois nous faisons des sacrifices en tant que famille pour faire avancer le ministère, mais nous devons le faire en tant que famille et pas seulement en tant que père ou mère tous seuls. Et d’autres fois vous dites non à certaines opportunités de ministère parce que Dieu dit : « Maintenant, concentrez-vous sur la famille. » La clé est d’écouter Dieu et de lui obéir, il est le seul absolu et ensuite la famille et le ministère fonctionnent ensemble. D'une certaine façon, la perspective de beaucoup est qu'ils sont opposés l’un à l’autre, qu’il y a une dichotomie, mais Dieu nous a appelés à la famille, Dieu nous a appelés au ministère, Dieu n'est pas confus donc, les deux fonctionnent bien dans sa pensée, cela doit fonctionner bien dans la nôtre si nous l’écoutons.[1]
Pat Robinson, comptable de JEM Tyler, l'a exprimé ainsi :
Quand nos enfants étaient jeunes, très jeunes, nous avions un culte familial le matin avant que mon mari ne parte au travail. Don devait être au travail à 07 h donc ils se levaient tôt, puis nous avions un moment adapté, qui était à leur niveau. Il est intéressant de souligner qu'en grandissant, ils ont commencé à avoir leur propre culte personnel. Quand notre fille s'est mariée, le pasteur leur a demandé d'écrire ce qui avait eu un impact sur leur vie et, étonnamment, c'est lors du culte familial qu'elle a commencé à prier et apprendre à connaître Dieu. Cela a eu un impact sur sa vie. Donc, il s'agit juste de transmettre ces choses à vos enfants et à quiconque avec qui vous interagissez.[2]

4. L’inclusion : Les enfants ont été inclus en tant que membres valides de l'équipe et ont été régulièrement impliqués dans le service, le ministère et les voyages missionnaires.
Quand on lui a demandé comment il a transmis un état d'esprit missionnaire à ses enfants, le directeur de JEM San Diego Baja, Sean Lambert, a déclaré ceci :
Je dois donner beaucoup de crédit à ma femme, mais j'étais avec elle dans cette approche. Je crois que c'est ce que tu vois - quand vous voyez vos enfants, que voyez-vous ? Voyez-vous un poids supplémentaire ? Voyez-vous : « Je vais faire le ministère et tu restes à la maison et tu t’occupes des enfants ou vice versa... » ?
Nous avons vu nos enfants comme faisant partie de notre équipe. Nous les avons simplement inclus dans tout. Je ne sais pas, ce n'était pas comme si on avait ce genre de « Ok... Emmenons les enfants. » Nous les avons en quelque sorte éduqués de cette façon. Je donne le crédit à ma fille de trois ans et demi d'avoir lancé le mouvement Homes of Hope, qui a maintenant bâti plus de cinq mille maisons.... Je l'ai juste emmenée avec moi sur la toute première maison construite, et elle m’a inspiré pour bâtir la deuxième.
Tous nos enfants, on les a juste inclus dans des trucs et ensuite, ils se sont sentis comme nos partenaires. Nous ne les avons jamais traités comme des poids supplémentaires.... Je pense que c'était ce      qu’on a fait de mieux, de voir, les enfants, ce qu'ils seront.
C'est probablement ce que Jésus a vu chez les disciples, il n'a pas vu ce qu'ils étaient juste à ce moment-là. Il n'a pas vu un Jean de 13-14 ans, il a vu Jean écrire tout le livre de l’Apocalypse. Il a vu ce qu’ils allaient devenir.
... Je ne pense même pas que vous puissiez le faire à un niveau tactique. C’est vraiment parce que vous aimez vos propres enfants et que vous le faites juste avec eux. C'est même ainsi que Dieu nous voit. Nous sommes des gens imparfaits, mais il aime faire des choses avec nous. Donc, c'est probablement le plus important, de faire des choses avec sa famille. Nos trois enfants sont à plein temps maintenant et je suis un peu ému rien que d'y penser, mais c’est en partie parce que nous les avons inclus. Nous les avons traités comme des personnes et des pairs.[3]
Todd Robinson, missionnaire de deuxième génération, a fait écho à ces mêmes sentiments.
Nous considérons toute notre famille comme des Jémiens, ce n'est pas seulement papa qui est à JEM ou papa et maman qui sont des Jémiens et nous, nous ne sommes que les enfants. Toute la famille, nous sommes tous des Jémiens et nous partons en mission ensemble. Nos enfants servent ici, dans le ministère, de différentes manières, certains d'entre eux ont dirigé la louange ici dans l'école de formation de disciples; et même un projet de construction a besoin de beaucoup de mains pour porter les déchets. Nous les avons encouragés à faire partie de tout cela, donc ils sont des missionnaires déjà maintenant. S’ils vont devenir des missionnaires traditionnels, ils vont devoir recevoir cela du Seigneur, mais nous ne posons pas d’attentes sur eux ; ils devront le recevoir du Seigneur.[4]
Dean Lundberg, un missionnaire de deuxième génération, avait ceci à ajouter :
Nous avons fait des voyages missionnaires ensemble. Je pense que si je repense au premier, lorsque nous avons emmené notre fils en Amérique Centrale et qu’il n’était qu’un petit blondinet de trois ou quatre ans qui aimait jouer et s’amuser, et de le voir assis au milieu de tous ces visages basanés et interagir avec eux comme s’il n’y avait aucune différence de culture, aucune barrière de langue ou autre. Ils ont appris plein de choses assez rapidement sur différents peuples et différentes manières de penser.[5]




[1] David Hamilton, interview (emphase de moi).
[2] Pat Robinson, 1ère génération missionnaire sur trois, comptable exécutive de Jeunesse en Mission Tyler, Texas, interviewée par l’auteur, le 12 janvier 2015, JEM Tyler, Texas, enregistrement (emphase de moi).
[3] Sean Lambert, 1ère génération missionnaire, sert comme président de Jeunesse en Mission Baja/San Diego, interviewé par l’auteur, le 20 janvier 2015, JEM San Antonio del Mar, Mexique, enregistrement (emphase de moi).
[4] Todd Robinson, 2ème génération missionnaire sur trois, administrateur assistant de Jeunesse en Mission Tyler, Texas, interviewé par l’auteur, le 12 janvier 2015, JEM Tyler, Texas, enregistrement (emphase de moi).
[5] Dean Lundberg, 2ème génération missionnaire sur trois, membre du conseil de leadership et formateur du personnel à Jeunesse en Mission Tyler, Texas, interviewé par l’auteur, le 12 janvier 2015, JEM Tyler, Texas, enregistrement (emphase de moi).

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