Jésus et les enfants dans le Nouveau Testament
Jésus n’a pas
eu un départ facile dans sa vie humaine, étant conçu par le Saint-Esprit dans
le sein d’une adolescente non-mariée, adopté par un homme qui n’était pas son
père naturel, né dans une étable au milieu du bétail. Dieu est venu sur terre
de manière humble dans tous les sens du terme.
L’ennemi a
senti que Dieu était sur le point de faire quelque chose et a tenté de détruire
une génération, faisant mourir tous les enfants mâles en-dessous de deux ans à Bethléem
et aux alentours,[1] comme il avait tenté de le faire avec la génération de Moïse.[2] Cela nous donne certainement une indication du
discernement spirituel de Satan et de sa stratégie pour détruire les projets de
Dieu aussi tôt que possible, en particulier pendant l’enfance.[3]
En
tant qu’enfant, Jésus a suivi les traditions juives; il a été circoncis,
racheté et purifié[4]
dans le Temple.[5]
En dehors de cela, nous n’avons que peu d’informations sur sa propre enfance,
si ce n’est un épisode quand il avait douze ans. Nous lisons dans Luc 2:41-52 que
Jésus a été «oublié» par ses parents à Jérusalem, puis retrouvé trois jours
plus tard dans le Temple, écoutant les docteurs de la Loi et leur posant des
questions. Les gens étaient étonnés de sa compréhension et de ses réponses. Il
est finalement rentré à Nazareth avec ses parents et il leur était soumis. Nous
apprenons dans ce passage qu’il «grandissait et se fortifiait en
esprit. Il était rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui,»[6] puis un peu plus tard qu’il «grandissait en sagesse, en taille et
en grâce devant Dieu et devant les hommes.»[7] Si
Jésus est, en plus de beaucoup d’autres choses, un modèle à suivre, cela nous
donne un exemple d’un développement sain et équilibré de l’enfant – et de notre
appel à l’aider à grandir de manière holistique dans les dimensions physique,
intellectuelle, spirituelle et sociale.
Jésus
a toujours eu un cœur pour les enfants tout au long de son ministère. Il a
guéri ou libéré de nombreux enfants tourmentés.[8] Il a
même ramené à la vie la fille de Jaïrus[9] et le
fils de la veuve de Naïn.[10] Les
parents lui amenaient leurs enfants pour qu’il les bénisse.[11] Jésus
a reconnu leur capacité d’entendre Dieu,[12] leur
humilité,[13]
leur capacité à adorer.[14] Il a
sévèrement averti quiconque serait pour eux une occasion de chute[15] ou tous
ceux qui les méprisent.[16] Il a
même repris ses propres disciples pour avoir empêché les enfants de venir à
lui, leur demandant de s’enlever du chemin.[17] Il
ne veut pas qu’aucun de ces petits ne se perde,[18] il
nous exhorte plutôt à suivre leur exemple[19] et à
les accueillir en son nom.[20] Il a
même utilisé ce qu’un petit garçon lui a donné pour accomplir un miracle et
nourrir une multitude.[21] Il
est intéressant de souligner qu’il n’y a pas de «grands noms» parmi les enfants
impliqués avec Jésus. Ils sont tous incognito, ils font partie de l’histoire,
mais nous ne connaissons pas leurs noms. Nous ne connaissons pas leur âge, ni
s’il s’agissait de garçons ou de filles. Peut-être est-ce un signe que les
enfants ne cherchent ni statut ni reconnaissance?
Les enfants et le royaume
de Dieu
J’aimerais également
souligner le lien entre les enfants et le royaume de Dieu. Déjà dans l’Ancien
Testament, nous lisons des passages intéressants décrivant le royaume
messianique à venir, comme Esaïe 11:6: «Le loup habitera avec
l'agneau et la panthère se couchera avec le chevreau;
le veau, le jeune lion et le bétail qu'on engraisse vivront
ensemble, et un jeune garçon les conduira.» Le
docteur Dan Brewster de Compassion
International commente ce verset en disant:
Un enfant qui conduit! Quelle image triomphante d’un
nouvel ordre mondial! Là où les enfants sont souvent victimisés dans la «jungle
actuelle urbaine, déchirée par les conflits et dominée par le marché de la
consommation,» nous les retrouvons maintenant jouissant de la liberté bénie de
courir et de jouer alors même que les loups et les agneaux vivent ensemble
paisiblement. Ils conduiront – ce qui implique un rôle nouveau et important.[22]
Dans Esaïe 7:14 et
9:6, la naissance d’un enfant est un signe du Royaume à venir.
Jésus a dit que nous
devions devenir comme des enfants pour entrer dans le royaume des Cieux,[23]
qu’ils sont en fait les plus grands dans le royaume des Cieux.[24]
Dans Matthieu 19:14, il ajoute que «le royaume des Cieux est pour ceux qui leur ressemblent.»
Dans Jean 3:3 et 5, il déclare que personne ne peut voir le royaume de Dieu ou
y entrer à moins de naître de nouveau. Les enfants
démontrent la foi, la simplicité, la confiance, la spontanéité, la dépendance,
l’humilité… qui sont toutes des qualités nécessaires pour grandir dans notre
foi et notre expérience du Royaume. Le royaume de Dieu est «déjà» et «pas
encore». Il est «déjà» là dans le sens où des gens deviennent chrétiens, des
actes de bonté et d’amour peuvent démontrer la réalité de Dieu, des miracles se
produisent… Mais il n’est «pas encore», dans le sens où tout le monde ne
reconnaît pas Christ comme Seigneur et où le mal est toujours en progrès sur la
terre. L’enfant est aussi «déjà» et «pas encore». Déjà vivant et pourtant pas
encore pleinement développé. Le royaume de Dieu est souvent décrit comme le
«royaume inversé,»[25]
dans le sens où ses valeur sont à l’inverse de celles du monde. Vous devez
devenir comme un enfant pour y entrer et pour être le plus grand, l’humilité et
la dépendance sont des qualités importantes, le pauvre est riche, le faible est
fort…
Dieu se délecte d’utiliser les faibles et les
humbles, car ils savent qu’ils n’y arrivent pas par eux-mêmes. Il «a choisi les choses folles du monde pour couvrir de
honte les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de
honte les fortes. Dieu a choisi les choses basses et méprisées du monde, celles
qui ne sont rien, pour réduire à néant celles qui sont.»[26] Oui, vraiment, si nous voulons rechercher et vivre le Royaume, nous ne
pouvons pas éviter les enfants; ils ont un rôle central à jouer!
[1]. Matthieu 2:16.
[3]. Voir aussi Apocalypse 12:4.
[4]. Beth Moore, Jesus the One and Only
(Nashville, TN: B & H Publication Group, 2013), pp. 38-42 et Irene Smale, A History of Children (London, UK:
Silver Fish Publishing, 1998), p. 172.
[6]. Luc 2:40.
[8]. Matthieu 15:21-28, 17:14-18.
[9]. Marc 5:21-24, 35-43.
[12]. Matthieu 11:25-26.
[14]. Matthieu 21:15-16, citant le Psaume 8:2 – Le psalmiste souligne la
puissance de la louange des enfants qui fait taire l’ennemi.
[15]. Matthieu 18:6.
[22]. Dan Brewster, Children & Childhood
in the Bible (Colorado Springs, CO: Compassion International, 2011), p. 185.
[23]. Matthieu 18:3.
[24]. Matthieu 18:4.
[25]. Donald Kraybill, The Upside-down
Kingdom (Scottsdale, PA: Herald Press, 1978).
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